Au deuxième jour du conclave, les cardinaux électeurs se sont accordés sur le choix d'un nouveau pape. C'est le cardinal Robert Francis Prevost qui devient le nouveau chef de l'Eglise catholique. Il a pris le nom de Léon XIV.
Ce mercredi 7 mai, soit exactement 17 jours après la mort de François, les cardinaux électeurs sont entrés en conclave. Au soir de ce premier jour, sans surprise, c'est de la fumée noire qui jaillit de la cheminée de Saint-Pierre.
Au terme de quatre scrutins
Ce jeudi midi, au terme de deux nouveaux scrutins, c'est à nouveau de la fumée noire qui a été vue. En revanche, à 18h08, la tant attendue fumée blanche s'est élevée dans le ciel romain, provoquant une immense liesse sur la Place Saint-Pierre - et en bien d'autres lieux. C'est manifestement au terme du premier scrutin de l'après-midi, soit après un total de quatre scrutins, que le cardinal américain a été élu à une majorité des deux-tiers.
A 19h13, le cardinal Dominique Mamberti est apparu au balcon de la Place Saint-Pierre. C'est en effet au cardinal protodiacre que revient le soin de révéler au monde l'identité du nouveau pape. Après avoir prononcé la célèbre formule "Habemus Papam", il révéla l'identité du nouveau pape. Le 267e de l'histoire.
Il fallut attendre encore de longues minutes avant de voir apparaitre Léon XIV sur le balcon.
"Je suis un fils de Saint-Augustin"
Dans son premier discours au balcon de la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a lancé un appel vibrant à la paix, à l’unité et à la mission, invitant l’Eglise à marcher ensemble en favorisant les ponts et le dialogue, fidèle à l’Evangile et proche de tous ceux qui souffrent, sous le regard aimant de Dieu et de la Vierge Marie. Découvrez ici la retranscription de ce discours.
Que la paix soit avec vous tous !
Chers frères et sœurs, c'est la première salutation du Christ ressuscité, le bon pasteur qui a donné sa vie pour le troupeau de Dieu. Je voudrais moi aussi que cette salutation de paix entre dans vos cœurs, qu'elle parvienne à vos familles, à tous les hommes, où qu'ils soient, à tous les peuples, à toute la terre. Que la paix soit avec vous !
C'est la paix du Christ ressuscité, une paix désarmée et une paix désarmante, humble et persévérante. Elle vient de Dieu, de Dieu qui nous aime tous inconditionnellement. Nous gardons encore dans nos oreilles cette voix faible mais toujours courageuse du pape François bénissant Rome !
Le pape bénissant Rome a donné sa bénédiction au monde, au monde entier, ce matin de Pâques. Permettez-moi de poursuivre cette même bénédiction : Dieu nous aime, Dieu vous aime tous, et le mal ne prévaudra pas ! Nous sommes tous entre les mains de Dieu. C'est pourquoi, sans crainte, unis main dans la main avec Dieu et les uns avec les autres, allons de l'avant. Nous sommes les disciples du Christ. Le Christ nous précède. Le monde a besoin de sa lumière. L'humanité a besoin de lui comme pont vers Dieu et son amour. Aidez-nous aussi, les uns les autres, à construire des ponts, par le dialogue, par la rencontre, en nous unissant tous pour être un seul peuple toujours en paix. Merci au pape François !
Je tiens également à remercier tous mes frères cardinaux qui m'ont choisi pour être le successeur de Pierre et pour marcher avec vous, en tant qu'Église unie, toujours à la recherche de la paix, de la justice, toujours à la recherche d'un travail d'hommes et de femmes fidèles à Jésus-Christ, sans peur, pour annoncer l'Évangile, pour être missionnaires.
Je suis un fils de saint Augustin, un augustinien, qui a dit : « Avec vous, je suis chrétien et pour vous, évêque ». En ce sens, nous pouvons tous marcher ensemble vers cette patrie que Dieu a préparée pour nous.
À l'Église de Rome, un salut particulier ! [Nous devons chercher ensemble comment être une Église missionnaire, une Église qui construit des ponts, qui dialogue, toujours ouverte à recevoir, comme sur cette place, à bras ouverts. Tous, tous ceux qui ont besoin de notre charité, de notre présence, de notre dialogue et de notre amour.
Permettez-moi aussi un salut particulier à mon cher diocèse de Chiclayo (au Pérou) où un peuple fidèle a accompagné son évêque, a partagé sa foi et a donné tellement pour continuer à être l'Eglise du Christ.
A vous tous, frères et sœurs, de Rome, d'Italie, du monde entier, nous voulons être une Eglise synodale, une Eglise qui marche, qui cherche toujours la paix, la charité, qui cherche à être proche de tous ceux qui souffrent. Aujourd'hui, le jour de la Supplication à Notre-Dame de Pompéi, notre mère Marie veut toujours marcher avec nous, être proche et nous aider par son intercession et son amour. Alors je voudrais prier avec vous, prions ensemble pour cette nouvelle mission, pour toute l'Eglise, pour la paix dans le monde. (Le pape Léon XIV invite alors les fidèles à prier le Je vous salue Marie).
Le pape donne ensuite sa bénédiction à toutes les personnes qui suivent ce moment par les médias.
