Après Jean-Louis Tauran en 2013, c’est un autre cardinal français, Dominique Mamberti, qui annoncera au monde l’élection du nouveau pape. Une tradition qui ne relève ni du hasard, ni du privilège national.
La fumée blanche vient de s'élever de la chapelle Sixtine ! Les cloches de la basilique Saint-Pierre sonnent à toute volée ! Tous les regards se tournent désormais vers la loggia des bénédictions. C’est de là que, selon l’usage fixé par le n° 74 de l’Ordo Rituum Conclavis, le cardinal protodiacre proclamera la célèbre formule :
« Annuntio vobis gaudium magnum: habemus papam! » («Je vous annonce une grande joie : nous avons le pape!»).
Ce rôle reviendra cette fois-ci au cardinal Dominique Mamberti. À 73 ans, ce prélat corse est le doyen de l’ordre des diacres du Collège cardinalice. C’est uniquement en cette qualité de protodiacre ("premier des diacres") qu’il sera appelé à prononcer cette annonce solennelle, conformément à l’ordre protocolaire de l’Église.
En 2013, lors de l’élection de François, le cardinal protodiacre était également un Français, Jean-Louis Tauran, qui avait annoncé l’accession de l’Argentin sur le siège de Pierre.
Un diplomate chevronné
Dominique Mamberti n’est pas un inconnu dans les arcanes vaticanes. Ancien ministre des Affaires étrangères du Saint-Siège sous Benoît XVI – une fonction stratégique au cœur d’un réseau diplomatique couvrant 184 États et 99 nonciatures – il a été créé cardinal en 2015 par le pape François, qui lui a également confié la préfecture du Tribunal suprême de la Signature apostolique, la plus haute instance judiciaire du Vatican.
L'annonce du nom, puis la bénédiction du nouveau Pape
Le prélat corse poursuivra en déclarant «Eminentissimum ac Reverendissimum Dominum, Dominum (suivi du prénom du cardinal élu), Sanctae Romanae Ecclesiae Cardinalem (suivi de son nom de famille), qui sibi nomen imposuit (suivi du nouveau nom que le souverain pontife s'est choisi).
Peu après, le nouveau souverain pontife apparaîtra à son tour sur le balcon pour sa première bénédiction urbi et orbi.
C.L.
