Cette semaine, à l’occasion de la Toussaint, explorez la vie de quatre saints et saintes peu connus du grand public. Vous découvrirez comment ces protecteurs et martyrs ont marqué nos régions de leur foi ardente et leur dévouement inébranlable. Aujourd’hui, place à Sainte Aline, une fille de Dilbeek au destin tragique.
Sainte Aline, aussi appelée Alène ou Alena, est vénérée comme patronne contre les affections oculaires et dentaires. Elle est aussi la sainte patronne de Dilbeek, une commune en périphérie de Bruxelles. Ses habitants portent une grande dévotion pour leur protectrice, notamment en raison de sa fin tragique.
Notre histoire commence au VIIe siècle, dans l’actuel Brabant. Aline est la fille de Levolde, un roi païen connu pour persécuter les chrétiens. Un jour qu’il chassait, le roi Levolde rencontre un riche Dilbeekois qui, pour s’être converti au christianisme, a dû se réfugier à Forest. L’homme persuade le roi de venir assister à une messe. Le roi s’y rend… mais persiste néanmoins dans sa doctrine païenne. De retour au château, il raconte à sa femme et sa fille ce qu’il a vu.
A l’écoute du récit, Aline se sent frappée par la grâce et, secrètement, décide de se rendre à l’oratoire de Forest, à travers bois. Conquise, elle multiplie les allers-retours clandestins, y reçoit une instruction religieuse et finit même par être baptisée.
Informé, Levolde est fou de rage. Il envoie ses hommes d’arme pour la punir et la ramener. Aline se défend en s’accrochant à un arbre, mais les soldats tirent si fort que son bras est arraché. Elle se vide de son sang et meurt. Selon la légende, un ange dépose son bras à l’autel de Forest, où son corps sera enterré.
Par la suite, de nombreux miracles, dont la guérison d’aveugles, se produisent sur sa tombe. Aline est canonisée fin du XIIe siècle. Une chapelle a été érigée à Dilbeek en sa mémoire. Sa fête est le 16 juin.
C.L.
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