Selon le dernier décompte établi par l'Organisation des nations unies pour la science, l’éducation et la culture (UNESCO), 152 sites culturels en Ukraine ont été détruits partiellement ou totalement depuis le début de l'offensive russe.
Parmi les édifices endommagés ou complètement anéantis figurent 70 édifices religieux, 30 bâtiments historiques, 18 centres culturels, 15 monuments, 12 musées et 7 bibliothèques.
D'après la directrice générale de l'UNESCO, Audrey Azoulay, "le patrimoine culturel, sous toutes ses formes, ne saurait en aucun cas être pris pour cible". Elle en appelle donc "au respect du droit international humanitaire, notamment de la Convention de La Haye pour la protection des biens culturels en cas de conflit armé".
L’UNESCO a par ailleurs accompagné les autorités ukrainiennes dans le marquage des sites culturels avec l’emblème distinctif du bouclier bleu. Ce symbole indique que le bien est protégé au titre de la Convention de La Haye de 1954. Dès lors, toute atteinte est considérée comme une violation du droit international et peut faire l’objet de poursuites contre ses auteurs. A ce jour, aucun des sept sites inscrits au Patrimoine mondial de l’UNESCO n’a été touché. Parmi ceux-ci figurent la cathédrale Sainte-Sophie et son complexe monastique à Kiev, ainsi que l'ancienne résidence des métropolites, qui fut aussi un séminaire.
A côté d'un fonds dédié aux actions en soutien de l’Ukraine, l’UNESCO est en train de constituer une équipe dédiée à la protection des biens culturels, qui serait basée à Kiev. Une mission d’experts du patrimoine sera d'ailleurs prochainement envoyée sur place. A noter que le dossier est suivi de très près par l'organisation, avec notamment l'établissement d'une liste hebdomadaire des édifices endommagés.
A. T.