Le Pape demande la libération des prisonniers de guerre et de mettre un terme aux tortures


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Le Pape demande la libération des prisonniers de guerre et de mettre un terme aux tortures
Par Vatican News
Publié le
3 min

Au terme de l'audience générale axée mercredi 17 avril sur la tempérance, le Pape a tourné ses pensées comme il en l’habitude, vers la Terre Sainte et l’Ukraine, toutes deux en proie aux conflits. Il a également à cette occasion lancé un appel en faveur de ceux qui sont victimes de tortures dans les prisons, des tortures qui «portent atteinte à la dignité de la personne».

le Saint-Père a invité à penser aux peuples en guerre: «Pensons à la Terre sainte, à la Palestine, à Israël. Pensons à l'Ukraine, l'Ukraine martyrisée». Après son exhortation centrée sur la tempérance, François s’est arrêté sur la situation des prisonniers: «Pensons aux prisonniers de guerre: que le Seigneur suscite la volonté de les libérer tous», a déclaré le Successeur de Pierre.

Le Pape pense à tous les prisonniers torturés. «La torture des prisonniers est inhumaine», a dénoncé l'évêque de Rome. «Pensons à tant de tortures qui portent atteinte à la dignité de la personne et à tant de personnes torturées. Que le Seigneur aide et bénisse tout le monde», a-t-il déclaré.

Preuves et témoignages

En effet dans le cas de l'Ukraine, tout comme dans celui du Moyen-Orient, de nombreux cas de torture de prisonniers sont rapportés par les médias ou par Amnesty International qui parle de preuves réelles -fournies par des témoignages de prisonniers libérés, ou d'avocats des droits de l'homme. Ainsi que des vidéos et photographies- de formes de torture et de mauvais traitements: telles que les coups brutaux et l'humiliation, la contrainte de garder la tête baissée, les coups de couteau, l'obligation de s'agenouiller sur le sol, et bien d'autres choses encore. Depuis 1981, les Nations unies dénombrent au moins 50 000 victimes de torture par an, dans toutes les régions du monde. C'est du moins le chiffre des personnes aidées par le Fonds de contributions volontaires des Nations unies.

Il n'y a pas que l'Ukraine et la Terre Sainte, en effet, dans de nombreuses autres parties du monde, diverses «formes très violentes de torture» sont encore utilisées aujourd'hui, telles que «les traitements dégradants, la privation des sens ou la détention de masse dans des conditions inhumaines». En outre, l'arrivée des nouvelles technologies a entraîné une augmentation du recours à des pratiques de torture non cruelles, telles que la torture psychologique.

Message vidéo du Pape en juin 2023

Le Pape l'a encore dénoncé dans son habituel message vidéo de prière pour le mois de juin 2023, dans lequel, face à des images de prisonniers enchaînés à une chaise, cagoulés, les mains liées, il demande au monde: «Comment est-il possible que la capacité de cruauté de l'homme soit si grande?»

«La torture. Mon Dieu, la torture! La torture n'est pas une histoire d'hier. Malheureusement, elle fait partie de notre histoire aujourd'hui», a déclaré le Souverain pontife dans la vidéo, dont la sortie coïncide avec la Journée internationale des Nations unies pour le soutien aux victimes de la torture, le 26 juin, et qui marque l'entrée en vigueur, en 1987, de la Convention des Nations unies contre la torture et autres peines ou traitements cruels, inhumains ou dégradants. Un accord approuvé en 1984 et ratifié par 162 pays, mais qui, après 40 ans, n'a pas encore été pleinement mis en œuvre. «Mettons fin à cette horreur qu'est la torture», disait le Pape. «Il est impératif de placer la dignité de la personne au-dessus de tout. Sinon, les victimes ne sont pas des personnes, mais des "choses"», et «elles peuvent être maltraitées au-delà de toute mesure, entraînant leur mort ou des dommages psychologiques et physiques permanents pour la vie».

Vatican News


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