La Libre enquête auprès des séminaristes à Namur


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La Libre enquête auprès des séminaristes à Namur
Par Sophie Delhalle
Publié le - Modifié le
3 min

"Je me disais qu'il fallait être fou pour vouloir devenir prêtre". Tel est le titre accrocheur du dossier consacré par La Libre aux séminaristes de Namur.

Une plongée au cœur de l'unique séminaire encore actif en Belgique francophone (c) La Libre

Le reportage réalisé par Thibault Debrus et Ennio Cameriere s'inscrit dans une série intitulée "Dans le secret des lieux". La Libre a donc choisi d'emmener ses lecteurs "dans la dernière "école" des prêtres de Belgique francophone".

Les vocations ont fortement diminué

Les journalistes ont notamment fait la rencontre de Marc, 41 ans, ingénieur civil qui, en 2015, a entamé une "reconversion professionnelle des plus atypiques". Ils ont également interrogé l'actuel recteur du séminaire, l'abbé Spronck. "Le séminaire a beaucoup évolué depuis le temps où j'y étais élève", explique-t-il. "Avant, la plupart entraient ici à 18 ans, et c'était une sorte d'internat dans la prolongation du secondaire. À présent, il y a toutes sortes de profils, qui ont entre 20 à 45 ans.

Comme le rapporte le quotidien, dans les années 1960, ils étaient environ une centaine à intégrer le séminaire de Namur, comme les six autres séminaires du pays. Cette année, alors que tous les séminaristes de Belgique francophone y sont désormais regroupés, ils ne sont plus qu'une vingtaine.

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Les séminaristes reçoivent une solide formation

Concernant la formation des futurs prêtres, voici ce que confie l'abbé Spronck à nos confrères: "Cela reste une formation de base dans laquelle certains fondamentaux ne peuvent évoluer. Mais, au-delà des cours ‘classiques’ de théologie, de latin ou encore d’histoire de l’Église, on est aussi attentif aux questions nouvelles comme via notre cours de bioéthique, dispensé par un professeur de l’UNamur, ou le cours de prévention à la protection des mineurs, exigé par Rome depuis 2017. Il est important de confronter les séminaristes aux questions auxquelles ils devront répondre lors de leur mission."

Des jeunes hommes au franc-parler

Les enquêteurs de La Libre soulignent que les actuels pensionnaires n’ont pas tous reçu une éducation qui les prédestinait à un tel engagement. Leur choix a donc parfois provoqué de vives réactions chez leurs proches.

De leur vie, les élèves parlent avec un ton très libre et se confient ouvertement aux journalistes. Julien, 24 ans, explique par exemple qu'il a renoncé à une fille avant d'entrer au séminaire, mais que trois années de réflexion furent nécessaires avant son inscription. Certains évoquent aussi les difficultés rencontrées pour maintenir le lien avec les amis et les proches, par manque de temps. Aussi la solitude qui guette le prêtre en angoisse plus d'un.

On ne commentera pas l'avis de nos confrères quelque peu teinté de préjugés : "Si ces jeunes semblent parfois en décalage avec leur époque, par moment, on découvre aussi des séminaristes moins éloignés de leurs contemporains qu'il n'y parait".

Cela étant dit, on appréciera les très beaux portraits photographiques réalisés au cours de ce reportage. La lecture du dossier donne également un aperçu assez vivant et fidèle de la vie au séminaire.

Retrouvez l'entièreté de ce dossier sur le site LaLibre.be

S.D. avec La Libre

Catégorie : Eglise Belgique

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