Mgr Kockerols, délégué de la Conférence épiscopale de Belgique au synode à Rome. Il lance un appel: que des hommes mariés puissent être appelés à la prêtrise.


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Mgr Kockerols, délégué de la Conférence épiscopale de Belgique au synode à Rome. Il lance un appel: que des hommes mariés puissent être appelés à la prêtrise.
Par Geert Lesage
Publié le - Modifié le
3 min

Communiqué de presse :

Mgr Jean Kockerols, évêque auxiliaire pour Bruxelles, représente la Conférence des évêques de Belgique au Synode des évêques qui se déroule à Rome du mercredi 3 au dimanche 28 octobre 2018. Le Synode a pour thème : Les jeunes, la foi et le discernement vocationnel.

Chaque évêque qui prend part au Synode, bénéficie de 4 minutes de temps de parole . C’était ce matin le tour de Mgr Kockerols. Suit le texte intégral de son intervention intitulée : Vocation et vocations

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J’aimerais en quelques points inviter à une meilleure compréhension de l’usage que nous faisons du terme « vocation ».

  1. (Le choix de la vie) La vocation fondamentale qui résonne dans la conscience de tout être humain est l’appel à la vie. « Tu choisiras la vie pour que tu vives » (Dt 30,19) Ce choix fondamental, à renouveler chaque jour de notre existence, éveille à la confiance en soi, qui elle-même engendre une ouverture à l’autre et un engagement au service du monde. L’appel à la vie est chemin d’humanisation.
    « Tu choisiras la vie… en aimant le Seigneur, en écoutant sa voix, en t’attachant à lui » (Dt 30,20). Pour le chrétien, cet appel à la vie est une invitation à être et à devenir disciple du Christ : « viens et suis-moi ». La réponse, donnée librement, est de modeler sa vie sur celle du Christ : à déployer la confiance en Dieu, la prière, l’amour, la joie, le don de soi... L’appel du Seigneur propose un chemin de déification, de sainteté.
  2. (Les choix dans la vie) La vocation baptismale est « source et sommet » de toute autre vocation. Et en premier lieu les appels dans la vie quotidienne, appels dont la réponse prépare les grands choix à faire aux tournants de l’existence. L’Eglise se doit d’accompagner, avec tact et pédagogie, le discernement des jeunes. Elle doit les aider à faire « l’exégèse » de leur vie, pour qu’ils deviennent, chacun à son propre rythme, disciples du Christ. Si elle ne s’y engage pas mieux, l’Eglise continuera à perdre sa crédibilité.
    (Le choix d’un état de vie) Voilà pourquoi l’Eglise accompagne aussi, sans forcer, les questions liées à l’état de vie : le mariage chrétien et le célibat pour le Royaume. Ces deux vocations méritent d’être, à part égale, mises en valeur par l’Eglise.
  3. Enfin, la vocation baptismale ouvre le cœur de certaines personnes - mariées ou célibataires - à l’appel de l’Eglise, au nom du Seigneur, à la servir, à être ministre de la communauté chrétienne. Le premier appelant est dans ce cas l’Eglise ! D’ailleurs, à l’appel de son nom, l’ordinand s’avance et dit « me voici ». Ensuite, on s’adresse à l’évêque : « la Sainte Eglise vous présente N. et demande que vous l’ordonniez prêtre ».

Il y a une vocation chrétienne, baptismale, et des vocations qui lui donnent chair. Permettez-moi de conclure : je suis convaincu que certains jeunes, qui ont puisé dans la vocation baptismale leur appel à s’engager par les liens du mariage, répondraient volontiers « me voici » si l’Eglise devait les appeler au ministère presbytéral.

+Jean Kockerols

Rome, mercredi 10 octobre 2018

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Catégorie : Communiqués

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