« Parfois, nous préférons rester dans l’état de malade… »: face à la tentation de la résignation, le Pape appelle à reprendre notre vie en main


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« Parfois, nous préférons rester dans l’état de malade… »: face à la tentation de la résignation, le Pape appelle à reprendre notre vie en main
Lors de l’audience générale du 18 juin 2025, tenue sur la place Saint-Pierre, le pape Léon XIV a dénoncé la vision fataliste de la vie qui nous pousse à "rester dans l'état de malade, obligeant les autres à s'occuper de nous". © Vatican Media
Par Clément Laloyaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
3 min

Pour le pape Léon XIV, la guérison du paralytique, relatée par saint Jean, nous permet de réaliser combien un blocage, ou un repli sur soi, peut faire de nous des êtres résignés sans véritable espérance. Dans sa catéchèse du jour, il nous invite à exprimer à Dieu notre "désir de guérison".

Après avoir béni plusieurs bébés depuis la papamobile, le pape Léon XIV a ouvert sa cinquième audience générale, place Saint-Pierre. Dans sa catéchèse, le Souverain pontife est revenu sur l’épisode de la guérison du paralytique dans l’Évangile de Jean (5,1-9), lu en début d'audience en différentes langues.

Une tendance au découragement

Reprenant l'image de la paralysie, Léon XIV nous invite à "réfléchir aux situations dans lesquelles nous nous sentons bloqués, dans l'impasse". "Parfois, il nous semble qu'il est inutile de continuer à espérer, poursuit-il, nous nous résignons et nous ne voulons plus lutter". A l'instar du paralysé à qui s'adresse Jésus dans l'Evangile, résigné car abandonné des hommes, "c'est bien souvent la déception qui nous paralyse".

Jésus fait à ce paralytique une demande –'Veux-tu être guéri ?'– qui peut "sembler superflue", reconnaît Léon XIV. "Mais c'est au contraire une demande nécessaire, enchaîne-t-il, car lorsqu'on est bloqué depuis tant d'années, même la volonté de guérir peut faire défaut".

"Lorsqu’on est bloqué depuis tant d’années, même la volonté de guérir peut faire défaut."

Pour le Pape, le dialogue de Jésus avec le paralytique est révélateur, car la condition pour recevoir la guérison offerte par le Christ est bien dans le désir, dans la volonté de guérir et ainsi de reprendre en quelque sorte sa vie en main, sans la faire dépendre uniquement des autres : "Parfois, nous préférons rester dans l'état de malade, obligeant les autres à s'occuper de nous". C'est aussi parfois "une excuse pour ne pas décider quoi faire de notre vie", ajoute-t-il.

Surmonter la fatalité

"Nous pensons que les choses nous arrivent parce que nous n'avons pas de chance, parce que le destin est contre nous", déplore Léon XIV. C'est cette "vision fataliste de la vie" que l'on retrouve dans l'épisode du paralytique : "Cet homme est découragé, il se sent vaincu dans le combat de la vie".

"Nous pensons que les choses nous arrivent parce que le destin est contre nous".

Fort heureusement, "Jésus l'aide à découvrir que sa vie est aussi entre ses mains", rassure le Pape. "Il l’invite à se lever, à sortir de sa situation chronique et à prendre son brancard" comme une célébration de sa victoire sur la fatalité !

En conclusion, Léon XIV nous invite à reprendre notre vie en main, avec l'aide de Dieu, et recevoir la guérison offerte par Lui : "Demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée. Essayons d’exprimer notre désir de guérison". N'oublions pas non plus de "prier pour tous ceux qui se sentent paralysés, qui ne voient pas d’issue".

"Demandons au Seigneur le don de comprendre où notre vie est bloquée."

Clément Laloyaux

(photos Vatican Media)

Catégorie : Vatican

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