A la fête de l’Epiphanie, au nom de l’archidiocèse de Malines-Bruxelles, le cardinal Jozef De Kesel a présidé une célébration d’action de grâce en mémoire du pape émérite Benoît XVI à la cathédrale des Saints-Michel-et-Gudule à Bruxelles. En concélébration avec le nonce apostolique, les évêques auxiliaires et les prêtres de l’archidiocèse, entre autres.
Le Concile Vatican II
Dans son homélie le cardinal a souligné combien le défunt pape était convaincu de l’importance et de la nécessité du renouveau et de la réforme de l’Église. C’est de tout cœur et avec beaucoup de compétence qu’il a participé en tant qu’expert au Concile Vatican II. Et comme le Concile, il savait lui aussi que cette réforme devait se concrétiser au niveau des structures de l’Eglise.
Mais voilà ce qui est resté sa profonde conviction : à quoi servent ces réformes de structures si elles ne visent pas un renouveau de la foi. Et notamment la foi en Dieu.
Cardinal De Kesel : « Lorsque le Pape Benoît était étudiant en théologie et jeune professeur, l’Eglise connaissait un temps de grâce et d’espérance. Plusieurs années déjà avant le Concile le mouvement liturgique, la redécouverte et la meilleure compréhension de l’Ecriture et des Pères de l’Eglise avaient accompli un vrai travail innovateur. Il s’est engagé pleinement pour cette nouvelle théologie et il y est resté fidèle. Mais après le Concile, un désir de renouveau et de changement est apparu dans la société. Ici aussi la fin d’une époque s’annonçait. Pour lui, la grande question était de savoir comment le renouveau du Concile pouvait aller de pair avec celui de la société. Cette question subsiste encore pour nous aujourd’hui. »
Un changement d’époque
« Nous ne vivons pas une époque de changements mais un changement d’époque. Une société dans laquelle la foi en Dieu ne va plus de soi ; où la foi peut signifier quelque chose pour la vie privée du citoyen mais serait insignifiante pour le monde et la vie en société. Il a senti et reconnu cela avec beaucoup de lucidité et il en a souffert car ici aussi cela concernait la vérité. Et de nouveau non pas une vérité théorique mais la vérité qui est Dieu lui-même. Il a bien sûr répondu à sa manière à cette question, en fonction de son histoire et de sa sensibilité. Tout le monde ne partagera pas ses réponses. »
Qu’il nous ait confronté à cette question cruciale et qu’il l’ait traitée avec tant de profondeur, reste un héritage pour lequel nous devons être reconnaissants, héritage que nous avons aussi à entretenir.
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