Coronavirus & célébrations religieuses : mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie


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Coronavirus & célébrations religieuses : mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
4 min

mise à jour des mesures pour Bruxelles et la Wallonie

© Adobe Stock

En ces temps de pandémie, la pratique religieuse connaît des contraintes inédites en Belgique. Tour d'horizon contrasté du côté francophone.

Le 23 octobre, le Premier ministre a annoncé un renforcement des règles de lutte contre le coronavirus approuvées par le Comité de concertation fédéral. Les sports, les événements en salle et l'enseignement supérieur étaient l'objet des nouvelles mesures restrictives. Le culte échappait alors aux nouvelles dispositions. Coup de théâtre le lendemain, avec l'annonce des gouvernements wallon, bruxellois et de la Fédération Wallonie-Bruxelles de mesures supplémentaires à celles établies au niveau fédéral.

Comme le précise Tommy Scholtes, porte-parole francophone de la Conférence épiscopale, "l'organisation des cultes dépend du fédéral. Un protocole a été reconnu pour l'ensemble. Mais les régions et les provinces s'approprient une part de responsabilités et de mesures plus ou moins strictes. Ce fractionnement des mesures est difficile à suivre et à comprendre pour les citoyens. Et le virus ne connaît pas les limites administratives et linguistiques !"

 

Pour Bruxelles et Liège : les contraintes augmentent

Dans la Région de Bruxelles-Capitale, parmi les mesures supplémentaires décidées par la Cellule de crise figure "l'interdiction des offices et cérémonies religieuses, sauf exception". Dès le lundi 26 octobre, les funérailles religieuses ne peuvent être célébrées qu'en présence de 15 personnes, de même que les mariages dont la présence est limitée aux mariés, témoins et ministre du culte. Ce sont des dispositions semblables à celles qui ont prévalu durant le confinement du printemps qui sont, à nouveau, de mise dans les lieux de culte des 19 communes de la Région bruxelloise. "Sauf avis contraire, les lieux de culte peuvent cependant rester ouverts pour la prière individuelle, précise Mgr Jean Kockerols, C’est dans un esprit de solidarité responsable que nous vivrons ces jours sans célébrations publiques."

En province de Liège, ce sont les célébrations de fêtes religieuses qui sont interdites : premières communions collectives, professions de foi, confirmations et célébrations "qui entraînent des réunions de famille". En revanche, précise le chanoine Eric de Beukelaer, ces interdictions n'ont pas d'incidence pour "les eucharisties dominicales ou de semaine, les funérailles, les célébrations du 1 er et du 2 novembre, l’éventuelle présence dans les cimetières". Le vicaire général estime, pour sa part, "heureux que le culte soit encore possible en région liégeoise. L'évangile ne se confine pas ! Certaines paroisses ont été hibernation, d'autres ont rejoint les petits et les plus pauvres, en étant créatives avec des chaînes de téléphone, des toutes-boîtes... Soyons des citoyens exemplaires et évangélisateurs dans cette crise." Quitte à faire appel à des plus jeunes pour développer un site Internet, par exemple.

 

Namur, Tournai et le Brabant wallon : une situation presque privilégiée et inchangée

Dans le diocèse de Namur, le chanoine Joël Rochette confirme la prolongation du protocole de l'Eglise catholique jusqu'au 19 novembre. "L’application stricte des mesures sanitaires doit être de règle : l’évêché désire le rappeler fermement, particulièrement à l’approche des fêtes de la Toussaint, bien fréquentées. Ce protocole a été approuvé par des experts et les évêques se sont engagés à le faire respecter." Pratiquement, lors des funérailles, la procession d'offrande se trouve exclue. Dès lors, "la remise éventuelle d'un souvenir et la participation à la collecte se feront à l'issue de la célébration".

Dans le diocèse de Tournai, le protocole entré en vigueur le 1er octobre reste également d'application avec un nombre maximal de 200 personnes présentes lors des célébrations, pour autant que la distance d'1m50 soit effective entre les participants. Le vicaire général, Olivier Fröhlich, insiste sur la responsabilité et le rôle à jouer par les prêtres en tant que responsables de communautés. "Nous avons à être des leaders d'opinion et à être attentifs." Dans ces circonstances mouvementées, "faire appel à la responsabilité solidaire de tous les chrétiens" constitue "un service que nous pouvons rendre à la société".

Dans le vicariat du Brabant wallon, Mgr Hudsyn se réjouit du statu quo des mesures gouvernementales. Par le biais d'un message publié à cette occasion, l'évêque rappelle que le chant d'assemblée est autorisé, pour autant que le masque soit porté. Il insiste également pour que les personnes qui ont perdu un proche soient conviées lors de la commémoration des défunts du 2 novembre.

 

Durant ces semaines mouvementées, de nouvelles mesures pourraient entrer en application. Pour être informé de l'actualité, n'hésitez pas à consulter CathoBel !

Angélique TASIAUX


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