Dans le cadre de la campagne "Unlock the power of girls", Plan International Belgique lance le 16 octobre une exposition photo itinérante sur les discriminations filles-garçons en Belgique et dans le monde.
Devant l’objectif du photographe belge François Struzik, 10 jeunes reporters de Belgique, du Bénin, du Cambodge et d’Equateur ont rassemblé les témoignages de 48 enfants et jeunes, filles et garçons, sur l’égalité de genre dans leur pays.
Tous et toutes ont répondu aux mêmes questions:
- "Es-tu heureux(se) d’être un garçon/une fille?"
- "Penses-tu que ce serait différent si tu étais de l’autre sexe?"
- "Trouves-tu que cela est juste?"
- "Qu’aimerais-tu changer?
Leurs réponses sont sans appel: les préjugés et les pratiques sexistes ont la peau dure. Dans leurs regards et leurs actes, on lit souvent la motivation de les transformer. Et de contribuer à un monde où tous les enfants auraient les mêmes possibilités d’imaginer et de construire leur avenir.
Lancée ce jour et jusqu’au 28 octobre à la Maison des Cultures et de la Cohésion Sociale de Molenbeek-Saint-Jean (Rue Mommaerts 4, 1080 Bruxelles), l’exposition sera ensuite disponible pour les écoles, les centres culturels, les entreprises sur demande auprès de Plan International Belgique.
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Sondage sur les discriminations rencontrées par les filles et les garçons en Belgique
Plan International Belgique a interrogé, avec l'appui de l'institut de sondage Dedicated, près de 500 jeunes filles et garçons pour connaître leurs perceptions et vécus en matière de discrimination liée au sexe en Belgique. Les résultats de ce sondage laissent peu de place au doute sur l’état de l’égalité pour les filles chez nous. Mais montrent aussi que les jeunes agissent face à cette situation et ont des solutions. Le sondage a notamment interrogé les jeunes sur les discriminations vécues et perçues en matière de loisirs, de formation, d'emploi, de répartition des tâches domestique et d'exposition à la violence.
75 % des jeunes interrogés connaissent au moins une fille qui a été 'matée' et sifflée en rue ou qui a fait l’objet de commentaires à connotation sexuelle par des inconnus. 12% des filles avouent qu’on les a dissuadées de choisir certaines options scolaires du fait de leur sexe ou qu’on les a poussées vers des études ‘associées’ à leur sexe, contre respectivement 5% et 8% des garçons.
En matière de solutions à mettre en oeuvre, les jeunes plaident avant tout pour davantage de cours à l’école sur les questions d’égalité, pour l’amélioration du droit du travail et l’application systématique de peines de justice pour les auteurs de discriminations.
Un appel clair est également lancé par les jeunes aux médias, considérés par près de la moitié des jeunes comme renforçant les discriminations sexuelles en Belgique. D’après les sondés, les médias devraient être davantage réglementés en matière de sexisme et diffuser des émissions, reportages et des campagnes publicitaires sur ces questions.
Alice Elliott (photo), 19 ans, activiste pour la campagne "Unlock the power of girls" a pris la place du directeur d'antenne de VTM.
Toutes les infos sur le sondage se trouvent ici.
S.D.