le cardinal Boleslaw Kominek
Jusqu'au 30 juillet, se tient une exposition sur le cardinal Kominek (1903-1974) qui prônait la réconciliation entre les peuples polonais et allemand après les atrocités de la guerre 40-45.
Archevêque de Wroclaw en 1965, il adresse une Lettre des évêques polonais à leurs frères allemands dans le Christ avec cette formule devenue célèbre: "Nous pardonnons et nous demandons le pardon."
Breslau en 1906
Avant la guerre 40-45, Wroclaw était une ville allemande (Breslau). Après le conflit, la ville est incorporée à la Pologne et connaît un déplacement massif de population. Les Allemands sont chassés pour faire place aux Polonais qui s'y installent.
Kominek a écrit que "L'Europe est l'avenir; le nationalisme est le passé" d'où le titre de l'exposition "Cardinal Kominek un Père de l'Europe méconnu".
La cage, de M.Abakanowicz
L'exposition conçue et réalisée par Tempora, agence belge spécialisée, en collaboration avec le maire de Wroclaw, initiateur du projet, la ville et le Musée de Wroclaw, se déroule en trois actes: à l'ombre d'Hitler 1939-45, à l'ombre de Staline 1945-56 et vers la réconciliation 1956-74. Les objets présentés sont variés: peinture, sculpture, photographie, extrait de journaux, de livres, support audiovisuel, ... Certaines pièces exceptionnelles ont été prêtées par le Musée de Wroclaw. La sculpture La cage est l'oeuvre de l'artiste polonaise avant-gardiste Magdalena Abakanowicz, décédée en avril dernier. Cette oeuvre majeure symbolise l'oppression du joug communiste. Les visiteurs pourront également admirer Le rêve noir de Wladyslaw Hasior, autre artiste polonais (1928-1999).
Le projet Kominek est issu d'une précédente exposition, produite par le Musée de l'Europe, intitulée l'Europe c'est notre histoire! 50 ans de construction européenne qui avait été présentée à Wroclaw en 2009. Avant de prendre ses quartiers dans la Galerie Ravenstein, l'exposition "Pardon et réconciliation. Cardinal Kominek" a déjà été présentée au Vatican, au Bundestag à Berlin et à Wroclaw. Parmi les visiteurs prestigieux, citons le Dalai Lama qui a vu l'exposition en Pologne.
A découvrir jusqu'au 30 juillet au Bozar, Galerie Ravenstein. Entrée libre.
Sophie Delhalle
