Bruxelles : Conférence internationale pour les droits de l’enfant


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Bruxelles : Conférence internationale pour les droits de l’enfant
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
3 min

Une grande conférence internationale sur la protection des enfants s'est tenue le 27 février, à Bruxelles. Au Petit Sablon, dans le Palais d'Egmont, l'UNICEF et le gouvernement belge ont accompli une belle sensibilisation aux abus, aux exploitations, et aux graves violations que les enfants subissent un peu de partout dans le monde, et plus particulièrement dans les zones de conflits.

En présence de la Princesse Mathilde et du ministre de la Coopération au développement, Paul Magnette, l'évènement avait une visée tactique. A l'occasion du 10ème anniversaire de l'entrée en vigueur des Protocoles additionnels de la Convention des droits de l'enfant, ce n'était pas une simple palabre solidaire et alarmante, mais une réunion définie dans l'action. Les intervenants ont, en effet, plaidé la ratification universelle des Protocoles additionnels. Pour rappel, les enfants sont protégés à l'échelle mondiale par la CRC (Convention relative aux droits de l'enfant) et par des protocoles facultatifs concernant entre autre le commerce et la prostitution des enfants, ou encore leur implication dans les guerres. On peut dès lors comprendre l'importance d'une telle plaidoirie, surtout si l'on sait qu'au cours des 10 dernières années, 2 millions d'enfants ont été tués et 12 millions d'autres ont été blessés, dans des situations de conflits armés…

Les interventions étaient de qualité. Parmi elles, celle de John Kon Kelei, ancien enfant soldat du Sud Soudan, ou encore celles des deux représentantes spéciales du Secrétaire Général des Nations Unies, Radhika Coomaraswamy mandatée pour les enfants dans les conflits armés, et Marta Santos Pais pour la violence à l'égard des enfants.

Trois "P", trois essentiels

Trois dimensions ont été mises en valeur de manière générale : Protection, Prestation (garantir l'accès des enfants à divers services et équipements) et Participation (leur donner la possibilité de faire entendre leur voix).

De son côté, la Princesse Mathilde a défendu, dans son allocution, la nécessité absolue d'assurer un suivi des tout-petits, après les catastrophes. La pauvreté, provoquée par l'Homme ou de manière naturelle (climatique souvent), ainsi que l'inégalité des chances, sont des facteurs importants dans le dénuement de beaucoup d'enfants. A cela, il y a des solutions, ou plutôt des havres de paix, tels des écoles où ils peuvent apprendre leurs droits, par exemple.

D'aucuns dans l'assemblée se sont toutefois demandés à quoi pouvait bien servir ce blabla diplomatique, et surtout quand est-ce que les enfants verront les fruits concrets de cette grande réunion internationale ?

Lucy Schalkwuk, hollandaise vivant au Burundi, coordonne dans la région des Grands lacs de nombreux programmes de l'ONG belge spécialisée dans le domaine des droits de l'enfant, VIC. Présente à la conférence, elle a accepté de nous livrer ses impressions de "femme de terrain" face à des discours qui pourraient, de prime abord, se révéler être bien loin de la réalité.

Écoutez le podcast ci-dessous…

A.L

Catégorie : L'actu

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