Depuis deux cents ans, les Frères de la Charité s’investissent dans l’éducation et le soin des plus fragiles. Respecter la vie et montrer que chaque être humain est aimé de Dieu, forment le message essentiel de ces religieux dans le monde. Un message souvent contredit par le monde occidental, comme s’en désole frère René Stockman, supérieur général de cette congrégation.

Au point de départ de ce grand entretien, un nouveau livre arrivé sur notre bureau. Son titre Edouard Poppe, un saint pour notre temps éveille notre curiosité. L’auteur de cette publication, frère René Stockman, est un nom familier à nos oreilles. En tant que supérieur général des Frères de la Charité, il s’est déjà exprimé dans nos médias sur des questions éthiques, en résonance avec l’actualité. Entre un séjour en Tanzanie, et un vol vers Rome, il rappelle les lignes fortes des Frères de la Charité, congrégation fondée au XIXe par Pierre-Joseph Triest.
« Notre fondateur était très touché par la situation des pauvres et des gens abandonnés dans la société. A Gand, il est devenu coresponsable des soins des malades et des soins donnés aux pauvres. Après quelques années, nos frères ont commencé à soigner les malades psychiatriques, c’est devenu notre spécialité, comme frères de la charité. Les malades psychiatriques n’étaient plus vus comme des êtres humains, ils étaient abandonnés… Les premiers frères, avec notre fondateur, ont pris soin d’eux comme êtres humains et comme Fils de Dieu.
Le premier nom de la congrégation était frères hospitaliers de saint Vincent de Paul. Dans ce nom qu’a donné notre fondateur est inclus notre charisme: donner l’hospitalité comme frères, envers des gens qui sont abandonnés, dans l’esprit de saint Vincent de Paul. Nous sommes ainsi entrés dans la spiritualité vincentienne. »
Comment êtes-vous devenus les Frères de la Charité?
Après quelques années, la congrégation est partie aux Pays-Bas, en Angleterre, au Canada, etc. Au XXe siècle, l’expansion s’est poursuivie en direction des missions, tout particulièrement au Congo, au Rwanda et au Burundi.
Aujourd’hui, la congrégation est présente dans trente pays de par le monde, toujours avec le charisme résumé par cette devise: Dieu est amour. Nous sommes invités à rayonner l’amour de Dieu dans le monde, spécialement dans la vie de gens qui n’ont pas l’expérience de l’amour tout court.
Recueilli par Anne-Françoise de BEAUDRAP

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