A Bruxelles, un marathon de la réconciliation


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A Bruxelles, un marathon de la réconciliation
Par La rédaction
Publié le - Modifié le
3 min

Une dizaine d'églises  seront ouvertes ce samedi 9 avril à Bruxelles pour que chacun puisse y vivre le sacrement de réconciliation. Si elle n'est plus strictement obligatoire, cette démarche est fortement recommandée pour la santé spirituelle du chrétien.

Une semaine pour redécouvrir le sacrement de réconciliation © Eglise catholique de Bruxelles

En amont de la Semaine sainte, les paroisses et diocèses organisent divers moments où le sacrement de réconciliation est proposé aux fidèles. L'Église de Bruxelles propose par exemple ce samedi 9 avril une journée complète où chacun pourra entrer dans les églises, y prier, être écouté et recevoir le pardon de Dieu par l'intermédiaire du prêtre. Le diocèse de Namur, pour sa part, organisait une liturgie pénitentielle fin mars.

Pour rappel, l'Eglise catholique recommande (d'après le Motu proprio de Jean-Paul II Misericordia Dei publié en 2002) de confesser ses péchés graves au moins une fois par an. Les grandes fêtes religieuses durant l’année, dont Noël et Pâques, peuvent servir de repères pour revenir vers Dieu par le sacrement de réconciliation.

Eloignés de l'amour de Dieu

Les initiatives prises à Bruxelles comme dans d'autres diocèses représentent autant d'occasions de redécouvrir ce sacrement qui ne devrait plus être perçu comme une confession. "Beaucoup de personnes restent uniquement dans l'aveu de leurs fautes, comme avant Vatican II", s'étonne l'abbé Robert Borremans, prêtre de l'UP Boetendael à Bruxelles. "Il manque la Parole de Dieu, et surtout la perception de la grâce accordée par Dieu à travers le prêtre." Lui-même explique: "Je m'efforce toujours, en écoutant ce que la personne me dit, de trouver un passage de la Bible, des Evangiles ou des psaumes qui entre en résonance". D'ailleurs, le prêtre recommande à ceux et celles qui veulent se préparer à faire cette démarche de lire l'Evangile du jour, et de "mesurer l'amour de Dieu, et notre éloignement vis-à-vis de cet amour".

Le diacre Alain Schoonvaere rappelle, pour sa part, sur le site du diocèse de Namur: "Dieu nous aime tels que nous sommes et non pas tels que nous nous rêvons nous-mêmes jusqu’à vouloir être parfaits. Dans le sacrement de la réconciliation, il y a la rencontre de l’homme avec la tendresse et la miséricorde de Dieu." Serge, un paroissien bruxellois, apprécie le fait que le prêtre chez qui il va recevoir le sacrement de réconciliation ne juge pas. "Dans son rôle de confesseur, il est uniquement manifestation de la miséricorde de Dieu et il ne m’entend que pour pouvoir m’aider ou me conseiller."

"Je me sens plus léger"

Sans doute cette démarche pénitentielle est-elle plus ancrée chez les chrétiens de longue date, dont certains ont pris leurs habitudes auprès d'un confesseur en particulier. "Après que le prêtre a récité la formule du pardon, je me sens plus léger, plus conforme au rêve de sainteté que j’ai pour moi", témoigne Serge. Les jeunes générations peuvent s'initier à ce sacrement de réconciliation lors des retraites de préparations aux sacrements, dans des camps ou au sein de mouvements catholiques. Cette proposition est aussi ouverte autour des messes dans bon nombre de paroisses. "La maison de Dieu est toujours ouverte. C’est à nous d’y entrer et d’ouvrir la lumière", résume le diacre Alain Schoonvaere.

Anne-Françoise de BEAUDRAP


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