Dans son nouveau rapport annuel, l’Église catholique de Belgique dresse le bilan, non exhaustif, de son action pendant une année fortement impactée par la pandémie de Covid-19. Avec un focus sur l’engagement des catholiques au cœur des hôpitaux et autres établissements de soins et dans l’aide aux plus vulnérables.

D’année en année, autour de la mi-novembre, l’Église de Belgique présente son rapport annuel de l’année précédente. En 2021, c’est la quatrième édition de cet état des lieux en chiffres et en faits, mais c’est aussi un constat exceptionnel puisque l’année 2020 l’a été. « Pour l’Église aussi, 2020 fut un processus d’apprentissage« , explique le Cardinal De Kesel en introduction de ce document. « Dans de nombreux endroits, les églises sont restées ouvertes, mais nous n’avons pas pu nous réunir pendant des mois, pas même pour l’Eucharistie. Ces restrictions furent douloureuses. Mais cette épreuve fut aussi une invitation à discerner ce qui est vraiment important.«
2020, une « invitation à discerner ce qui est vraiment important
Cardinal Jozef De Kesel
Ce rapport pour l’année 2020 ne comprend donc que peu de statistiques sur les messes, baptêmes, etc. qui ont été reportés pour cause de confinement. Les comparaisons sur la pratique religieuse pourront d’avérer difficiles avec les années antérieures. L’Église ne se limite pas à ces chiffres dominicaux. Ce sont aussi ces hommes et femmes engagés dans plusieurs services, qui sont détaillés dans le rapport 2021.
📌 Consultez tous les rapports de l’Église catholique de Belgique en ligne.
Les bénévoles à l’honneur
Le document d’une centaine de pages met particulièrement à l’honneur les bénévoles qui se sont rendus proches des malades et aussi des familles endeuillées pendant une année marquée par la pandémie. Également auprès de ceux, déjà fragilisés par la vie, que la crise sanitaire a condamnés à un double isolement. Ils sont 4.587 bénévoles dans les équipes pastorales à œuvrer dans les établissements de soins, et 9.618 visiteurs de malades bénévoles dans les paroisses et les unités pastorales. Leur contribution fut pendant cette période essentielle et fort appréciée.

De nombreux hôpitaux, centres de soins résidentiels et établissements pour personnes handicapées disposent d’un service pastoral ou spirituel. Les patients et les résidents peuvent y faire appel aux aumôniers pour les soutenir dans leur recherche d’un but et d’un sens à leur vie. En Belgique, on compte 550 aumoniers/ières (68% de femmes pour 32% d’hommes). En plus de leur tâche de formation et de soutien pour le développement de l’assistance spirituelle dans le cadre des soins de première nécessité, les aumôniers se préoccupent aussi des collaborateurs des institutions de soins. Enfin, ils conseillent la direction afin de développer une vision spirituelle des soins.
Pendant le premier confinement, certains hôpitaux et centres de soins résidentiels ont fermé leurs portes aux aumôniers. Dans d’autres, on a relancé un service de garde pastorale 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 pour assurer les rituels d’adieu, y compris dans les sections Covid. Durant le deuxième confinement, une attention plus importante fut accordée à l’accompagnement pastoral. Les entretiens individuels devinrent à nouveau possibles, de même qu’un accompagnement pastoral pour les résidents rassemblés par bulles.
AFdB – SD
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Retrouvez également le portrait de ces « héros de l’ombre » que nous avions interviewés lors du premier confinement, par exemple François Hosteau, prêtre et aumônier au CHU Mont-Godinne.
Lire l’ensemble de l’analyse du rapport 2021 dans le journal Dimanche de cette semaine, page 5