Montrer le vrai visage de l’Eglise


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Montrer le vrai visage de l’Eglise
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
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En l’absence de gouvernement fédéral et donc d’un accord politique-cadre, le Parlement ne reste pas inactif. C’est une bonne chose pour la démocratie. Mais, après les lois bioéthiques, un autre combat se prépare: celui du financement des cultes. Dans une récente édition du quotidien flamand Het Laatste Nieuws, Maurits Vande Reyde, député Open-Vld au Parlement flamand, a déclaré que ce financement coûte un demi-milliard d’euros par an à la Belgique. Et d’en conclure: "Le gouvernement a quelque chose de mieux à faire avec l’argent des contribuables" (Sic).
C’est là bien mal connaître l’action de l’Eglise. On remarquera au passage que c’est en général l’Eglise catholique qui est visée, mais, si suppression du financement il y a avait, tous les cultes et organisations philosophiques non confessionnelles – y compris la laïcité organisée – seraient concernés.
Pour ne parler que de l’Eglise catholique, ses détracteurs mettent en avant la baisse de la pratique dominicale. C’est réducteur, parce que c’est faire fi de l’action concrète que mènent les pasteurs, clercs, animateurs paroissiaux et pastoraux, laïcs engagés et bénévoles auprès de nos compatriotes les plus fragiles, exclus ou mis au ban de la société. L’Eglise est présente à leurs côtés, non pas par prosélytisme, mais pour apporter cette espérance que nous procure la Bonne Nouvelle. Imagine-t-on notre société privée de cela?
Certes, l’Eglise n’est pas la seule à se préoccuper des problèmes sociétaux difficiles, heureusement. Mais, quoi qu’en pensent ses opposants, elle en prend largement sa part.
Et si dans notre monde sécularisé, elle apparaît aux yeux de certains comme "archaïque" ou relevant simplement de la sphère privée, il faut pouvoir leur rappeler l’action de l’Eglise universelle en faveur du bien commun.
Car, dans une société moderne, est-il permis que des gens soient encore à la rue? Est-il normal que des associations doivent encore récolter de l’argent pour offrir des repas aux plus démunis? Est-il logique que des personnes sans domicile fixe en arrivent à commettre des larcins pour se faire condamner à une peine de prison et ainsi passer l’hiver au chaud?
Même si l’Eglise a connu en son sein des actes douloureux commis par certains de ses membres, c’est plus que jamais le moment d’en venir à un catholicisme affirmatif. Pas pour partir dans une quelconque "croisade", mais pour montrer le vrai visage de cette Eglise qui nous anime.

Jean-Jacques DURRE

Catégorie : En dialogue

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