A quelques jours des élections, Thierry Maffei, en sa qualité de citoyen, appelle à ne pas sous-estimer la portée d'un vote et à apporter notre voix "en bonne gouvernance" ou "en bon père de famille".
Comme annoncé, selon notre constitution, notre Premier Ministre Alexandre De Croo a remis la démission de son gouvernement auprès de notre Souverain, après une législature accomplie. Ce qui conduit à la dissolution de nos assemblées. Un mandat, qui faut-il souligner, n’était pas évident. Après de difficiles et longues négociations, une coalition étendue a vu le jour. Elle a dû faire face à la situation sanitaire et les conflits mondiaux, sans compter toutes les querelles internes. Nous serons tous convoqués pour nous présenter au bureau de vote afin de choisir parmi un large éventail de partis et leurs longues listes sollicitant notre voix. Après les élections, le Roi Philippe consultera les présidents de partis en vue d’une formation pour un nouvel accord fédéral, en respectant aux mieux le scrutin de nos compatriotes.
Ce 9 juin se tiennent aussi les élections régionales et européennes. Il est plus que jamais primordial d’être attentif aux programmes des partis et des candidats pour faire un choix fiable, en libre arbitre, de ce qui se rapproche le plus de nos convictions, dans l’intérêt général de notre région, de la Belgique et de l’Union européenne.
Ne justifions pas nos éventuelles abstentions par des objections simplistes qui disculperaient notre irréprochabilité. Mais soyons à notre hauteur des acteurs actifs pour rappeler à nos futurs élus que notre bulletin n’est pas un privilège qu’on vous octroie, mais une mission qu’on vous confie au service de chacun, sans arrogance, conscients de nos différences.
J’ose espérer qu’un grand nombre de nos citoyens partagent l’idée que nous ne demandons pas grand-chose à ceux qui seront à la tête des défis qui nous attendent. Non pas de manière populiste, voire primaire, avec une vision à court terme. Mais, en bonne gouvernance, à l’image d’un administrateur délégué, avec en plus le sens de l’état en vue d’un avenir qui fait grandir nos institutions. En bon père de famille, pour le bien de chacun et de ceux qui nous suivront, sans haine, sans rancœur, sans mépris ; où chacun trouve sa juste place, pour que nos régions, notre pays et notre belle Europe renforcent son siège dans un monde qui continuellement est en mutation.
Thierry MAFFEI