La Congrégation des Sœurs Franciscaines de Notre-Dame des Anges et la Clinique Notre-Dame des Anges, dont la devise est "A Dieu me fie, rien ne crains" ont fêté en ce 15 Juin leurs 90 ans d’existence.
Les deux fondateurs, Mère Marie-Magdeleine et l’abbé Ferdinand Marcas, ont toujours voulu insuffler dans la clinique, les valeurs humaines fondamentales que sont le respect, la considération de l’autre ou encore l'empathie.
Accompagnés de quatre religieuses, ils ouvrent, le 15 juin 1928, l’Institut Notre-Dame des Anges à Glain-Liège. Il s’agit, selon le projet révolutionnaire du Docteur de Block, psychiatre à Liège, de soigner, hors de l’asile, les malades mentaux qui, jusqu’alors, ne sont que gardés dans des maisons d’internement. Démystifiant la maladie mentale, les Sœurs de Notre-Dame des Anges, relèvent résolument le défi de créer une maison de traitement, aux conceptions nouvelles, ouverte sur la ville ; un des premiers établissements en Belgique, sans mesures de collocation.
90 ans plus tard...
A l'occasion de cet anniversaire, Sœur Christiane, l'actuelle Supérieure Générale de la Congrégation, a rappelé l'histoire de Notre-Dame des Anges. Pour elle, depuis toujours, "les sœurs ont été d’un engagement et d’un courage exemplaire, ne reculant jamais devant les difficultés et le travail. De jour comme de nuit, nos sœurs se dévouaient pour tous ceux qu’elles accueillaient". La Mère fondatrice disait même : "Il y aura toujours plus de travail que de bras pour le faire… »
L'institution a donc connu une évolution constante voyant son nombre de places et de lits disponibles en constante augmentation. Le lien avec le milieu universitaire n'a jamais été rompu. L'Institution a donc toujours été à la pointe de l’évolution des soins psychiatriques. Son principal souci reste d’assurer une psychiatrie de qualité. C’est ainsi que chaque secteur a pu se développer et acquérir une spécificité plus grande et une spécialisation des intervenants.
A noter qu'en 2007, Notre-Dame des Anges a été choisie pour développer six projets pilotes à savoir : le projet thérapeutique alcool, le remplacement immédiat du personnel soignant, l'élaboration d'un programme de qualité et de sécurité, l'engagement d'agents d'accompagnement socioculturel, la gestion de la violence en psychiatrie et l'introduction du coaching individuel et de groupe dans la fonction permanente.
Accueil et soutien spirituel
Pour Sœur Christiane, l'une des caractéristiques de la maison est l’accueil et la simplicité. Cet accueil de la personne en souffrance se vit ici sans condition afin de lui rendre une santé meilleure, mais aussi bien-être, confort et dignité et pour l’aider à tous les niveaux dans un grand respect mutuel. Et d'insister: "L’essentiel dans l’accueil, c’est le "non-jugement" et l’espérance que nous voulons donner à chacun".
Une autre caractéristique de l’institution est le soutien spirituel aux personnes, quels que soient leur religion ou leurs croyances ; le service pastoral de la clinique se veut très actif et très dynamique. La relation avec les familles et les proches est d’une importance capitale. La Communauté a d’ailleurs suivi une formation en thérapie familiale pour professionnaliser cette prise en charge. "Nous portons avec les personnes qui nous sont confiées, un bout de leur fardeau, souvent très, trop lourd et leur donnons toujours l’espérance d’un avenir meilleur", explique encore Soeur Christiane.
Sur le site de Notre-Dame des Anges, se trouve notamment la Maison François d'Assise qui propose un hébergement aux personnes valides âgées de 21 à 60 ans, ayant une fragilité psychosociale ponctuelle ou persistante stabilisée et se trouvant dans l’incapacité de vivre seule. Cette offre s'adresse donc aux personnes autonomes dans leurs mouvements et leurs déplacements ayant connu ou connaissant des difficultés psychologiques.
Une présence discrète
Au fil des ans, les religieuses ont pu transmettre aux collaborateurs laïcs l’esprit des fondateurs et leur confier de plus en plus de responsabilités. Cependant, si les religieuses sont devenues moins visibles dans la clinique, elles restent « partie prenante » par leurs conseils, leurs soutiens et leurs prières.
Tout le personnel qu’il soit soignant ou non soignant reste attentif au bien-être du malade. "Nous avons veillé à ce que l’infrastructure participe au bien-être de la personne soignée, en offrant notamment un magnifique jardin rempli de parterres multicolores, ajoute Sœur Christiane, ce qui en fait un lieu propice pour la rencontre du malade et de sa famille dans une ambiance chaleureuse."
S.D.