Jésuite, ancien professeur et directeur du Centre Lumen Vitae, le P. Philippe Bacq s’est éteint lundi soir. Responsable à Bruxelles de la formation à la pastorale et à la catéchèse, il avait théorisé le concept de pastorale d’engendrement.
Philippe Bacq, né à Saint-Ghislain, en Belgique, en 1938. Après ses humanités à Saint-Jean Berchmans et à Saint-Michel de Bruxelles et un an de philosophie et lettres aux Facultés Saint-Louis, il a entamé le long chemin du noviciat jésuite qui, après des études à l’université catholique de Louvain, à Rome et à l’Institut catholique de Paris (où il a obtenu son doctorat en théologie), l’a mené à l’ordination en 1970. Dès septembre 1973, tout en résidant à la communauté de l’avenue Demeur, il a commencé à enseigner la théologie à Lumen Vitae, (fondé à Bruxelles en 1935 par les jésuites de Belgique), qui propose, à travers sa revue, sa maison d’édition, sa très riche bibliothèque, son école supérieure et son institut international, une formation à la catéchèse et à la pastorale. En 1975, il en devient secrétaire puis le directeur de 1986 à 1993.
A partir de 1992, il a assumé des responsabilités dans l’accompagnement des Communautés de Vie Chrétienne. En 1994, il passe à la communauté Avec, à Schaerbeek, dont il sera le supérieur pendant six ans.
Initiateur de la pastorale d’engendrement
Le Père Philippe Bacq a été l’un des initiateurs de la pastorale d’engendrement, une vie et une action fondées sur l’Evangile, qui permettent à Dieu d’engendrer l’homme à sa propre vie. Cette pastorale insiste sur l’importance de la Parole et sa diffusion entre les hommes: c’est Dieu qui engendre à sa vie, répétait inlassablement le père Bacq au cours de nombreuses conférences et rencontres qu’il a animées, souvent en compagnie de soeur Odile Ribadeau-Dumas, avec laquelle il a écrit « Un goût d’évangile, avec Marc, un récit en pastorale ». Dans le même esprit, il a aussi consacré un livre à l’évangile de Luc, « Luc, un évangile en pastorale », et participé à de nombreux ouvrages collectifs.
L’enseignement était toute la vie de ce jésuite. C’est pourquoi l’épreuve de santé (un cancer à la base de la langue) qui l’atteignit en 1993 était particulièrement pénible. Il a néanmoins assumé avec détermination son handicap. En 2014, le cancer a repris et progressivement touché une partie de son visage. Aidé par les soins palliatifs, il est resté lucide, paisible et accueillant jusqu’au bout.
La célébration eucharistique des funérailles aura lieu le samedi 26 novembre, en l’église du collège Saint-Michel à Bruxelles, à 10h.
T.S./P.G.
(photo © oise.catholique.fr)