A Bruxelles, un quart des enfants ont leurs parents au chômage


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A Bruxelles, un quart des enfants ont leurs parents au chômage
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

enfants-de-dosLa situation n'est guère meilleure en Wallonie alors qu'en Flandre elle ne se rencontre que pour un enfant sur quinze rapporte le journal L'Echo.

Selon les statistiques du service de placement flamand, le VDAB et le groupe de recherche Steunpunt Werk, 25,7% des enfants bruxellois grandissent dans une famille où personne ne travaille. Ce pourcentage est de 18,5% en Wallonie et de 6,6% en Flandre. Un tel chiffre est bien sûr à relier avec la crise économique qui a accru le nombre de familles de chômeurs. Mais pas seulement. Pour le professeur Sels ( Steunpunt Werk), les mauvais résultats de la Wallonie s’expliquent en grande partie par la désindustrialisation de la région mais aussi par une impéritie du monde politique wallon qui a tardé à lancer un accompagnement intensif des demandeurs d’emploi, et par la qualité de l’enseignement qui laisse à désirer.

La Grèce fait mieux

La situation à Bruxelles est quant à elle typiques des grandes villes "où l'on trouve surtout des emplois pour des personnes diplômées de l’enseignement supérieur, alors qu’une grande partie de la population est sous-qualifiée", analyse Luc Sels. Pour autant, aucun pays européen - pas même la Grèce, fortement touchée par la crise - n'affiche de tels niveaux, relève le quotidien L'Echo.
En vivant ainsi dans des familles marginalisées, car totalement déconnectées du marché de l'emploi, "l'expérience montre que ces enfants ont beaucoup de difficulté à sortir de cette situation critique. Résultat: la pauvreté se transmet d'une génération à l'autre", explique Willem Vansina du VDAB.

P.G. (avec L'Echo)

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