Mgr Pierre Warin, évêque auxiliaire du diocèse de Namur, rentre de Rome où il a assisté à la clôture de l’année de la Vie consacrée. En tant qu’évêque référendaire pour la Vie consacrée de la partie francophone du pays, il avait été mandaté par la Conférence épiscopale pour y participer. Mgr Warin a eu l’occasion de rencontrer le pape François. Une première. Comme tant d’autres, il a été séduit.
Cela fait deux ans que Mgr Warin est l’évêque référendaire pour la Vie consacrée. Il a ainsi pris le relais, à la demande de ce dernier, de Mgr Léonard. « Je me rends compte que c’est un cadeau qu’il m’a fait », précise Mgr Warin. Régulièrement, il a ainsi l’occasion de rencontrer les supérieurs majeurs, d’entendre leurs préoccupations, leurs souhaits. Rencontres encore avec les représentants de la COREB (Conférence des Religieux et Religieuses de Belgique). Et bien sûr de confronter le tout à la pastorale diocésaine. « Nous échangeons sur les événements de l’Eglise universelle », ajoute l’évêque.
Il a été mandaté par la Conférence épiscopale pour la représenter lors du Jubilé de la Vie consacrée. Un Jubilé pour marquer la fin de l’Année de la Vie consacrée et le début d’une Année sainte, cette fois, centrée sur la miséricorde.
Une première journée a réuni près de 5.000 consacrés pour réfléchir sur le tronc commun entre les différentes formes de Vie consacrée. C’est le Père Christoph Théobald, membre de la Compagnie de Jésus et professeur, à Paris, au Centre Sèvres qui a invité à la réflexion. Faire partie de la suite rapprochée du Seigneur Jésus voilà, comme le rapporte Mgr Warin, ce tronc commun. L’intervenant abordera encore les conseils évangéliques que sont la pauvreté, la chasteté et l’obéissance.
Ce qu’en dit le pape
Le pape François est venu à la rencontre des participants à ce jubilé. Il reviendra, à son tour, sur l’obéissance: « Il arrive qu’il faille obéir en accomplissant quelque chose qui ne nous plaît pas. Cela arrive-t-il souvent? » demande François dans un sourire. Et de rassurer immédiatement son auditoire: « La parfaite obéissance n’appartient qu’au Fils de Dieu qui s’est fait homme et qui est mort sur la croix. » Cependant, assure le pape, « il y a parmi vous des personnes qui vivent une très forte obéissance » et cela n’a « rien à voir avec la vie militaire », qui s’apparente à de la « discipline ». On obéit contre « la graine de l’anarchie que sème le diable. » L’obéissance, « c’est donner son cœur », une attitude « prophétique », a-t-il tenu à souligner.
Lors de cette rencontre, le pape dénoncera aussi ce qu’il appelle « le terrorisme des bavardages » qui, avec leurs ragots, jettent des bombes sur les gens, en provoquant leur éloignement et une fracture dans la vie en communauté. Quand un comportement ou une personne pose problème, il faut aller la voir pour en parler ou se rapprocher de quelqu’un qui peut résoudre le problème, conseillera le saint Père. Quand on a envie de jeter sa bombe, il faut se mordre la langue. Le pape estime que l’Année sainte serait « un grand succès » si elle venait à bout de ce terrorisme qui tue la proximité.
Lors de cette rencontre, le pape mettra également en garde les consacrés: être consacré, ce n’est pas avoir un statut qui permet de regarder les gens de haut, au contraire c’est se faire proche des gens, chrétiens ou non, et en priorité des plus fragiles. Mais cela ne signifie pas nécessairement aller dans les périphéries existentielles. C’est d’abord s’occuper des sœurs ou frères âgés de sa propre communauté qui se trouvent à l’infirmerie….
La suite à lire sur le site Diocèse de Namur