Les évêques africains rejettent le néocolonialisme


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Les évêques africains rejettent le néocolonialisme
Par Pierre Granier
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Afrique_evequesLes évêques d’Afrique et de Madagascar disent non au néocolonialisme et à l’esclavagisme idéologique. Dans une déclaration conjointe, ils plaident en faveur du développement de l’Afrique, fondé sur un respect authentique.

Adopté en juin dernier à Accra, lors d’une réunion préparatoire au synode ordinaire sur la famille qui s’ouvrira le 4 octobre prochain au Vatican, ce texte signé par 45 prélats africains dont dix cardinaux, vient d’être publié à quelques jours de l’ouverture le 25 septembre à New York d’un sommet des chefs d’Etat devant adopter un plan mondial de développement courant jusqu'en 2030.
Les signataires dénoncent le chantage néo-colonialiste des institutions étrangères qui veulent imposer aux gouvernements africains, comme conditions d’aide au développement, des politiques de promotion du planning familial ainsi que la théorie du genre selon laquelle la maternité, l’identité filiale et nuptiale de l’être humain et la famille basée sur le mariage entre un homme et une femme seraient des stéréotypes discriminatoires. «Des intérêts égoïstes, puissamment financés et pervers, déguisés sous les noms alléchants de liberté, droits, démocratisation ou développement, écrivent les évêques africains, s’imposent à notre continent introduisant dans nos sociétés un individualisme et un hédonisme étranger à ce que nous sommes et voulons être.»

Blessés par une résurgence terrifiante

Les évêques pointent du doigt, entre autres, le Protocole de Maputo qui presse les gouvernements africains de légaliser l’avortement et de promouvoir l’accès indiscriminé aux contraceptifs. Ces documents, même s’ils semblent procurer des éléments de bien-être et de prospérité, affirment-ils, sont en réalité «des programmes de destruction des pauvres, des valeurs de l’humanité et du mariage entre un homme et une femme». Les évêques africains se déclarent unanimement blessés par une résurgence terrifiante de l’esprit colonialiste.
Les Africains, écrivent-ils, ne sont pas «des partenaires serviles des agents de la gouvernance mondiale». Ils ont une contribution humaine et spirituelle prophétique à apporter à l’humanité en ce temps où la famille et la foi sont «si gravement menacées». Non, l’Afrique n’est pas un immense marché potentiel pour l’industrie pharmaceutique des contraceptifs et préservatifs. Oui, l’Afrique est peuplée d’hommes, de femmes et d’enfants dotés d’une dignité transcendante, d’une vocation magnifique et éternelle.

La déclaration a déjà été envoyée aux chefs d’Etats et de gouvernements africains, au Secrétaire général de l’ONU et aux responsables des institutions panafricaines.

(souce Aleteia)

Catégorie : Eglise Belgique

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