Parce que la fin de l’existence est l’ultime étape souvent oubliée ou négligée, a fortiori dans un monde où l’immédiateté et la performance sont l’apanage du bonheur, il importe de définir les conditions de son départ quand tout va bien, quand l’échéance semble lointaine et non inéluctable.
Fort de la conviction que le respect des volontés d’un mourant est sacré, l’Institut Européen de Bioéthique (IEB) a conçu une carte à glisser dans son portefeuille. Pour rappel, sur ce document figurent des informations capitales, telles que le prélèvement d’organes, les directives pour sa mort, les coordonnées d’une personne de confiance, ses volontés pour les funérailles et enfin celles qui concernent une assistance spirituelle.
Des directives explicites
Parmi les différents onglets à cocher, le recours ou le refus de l’euthanasie est mentionné. Mais la carte de fin de vie va bien au-delà de la seule euthanasie.
« Lorsque je serai dans l’incapacité d’exprimer ma volonté par suite de maladie, d’accidents ou de toute autre cause, je demande que soient respectées les indications contenues dans ce document.
Aux médecins, je donne ma confiance afin:
- qu’ils m’appliquent les traitements utiles à mon rétablissement et renoncent à ceux qui leur paraîtraient disproportionnés;
- qu’ils s’emploient à apaiser mes souffrances autant que possible;
- qu’ils me procurent tous les soins vitaux normaux tels l’alimentation et l’hydratation, les soins de confort et d’hygiène et, au besoin, tous les soins palliatifs nécessaires;
- qu’ils respectent ma vie jusqu’à son terme naturel, se gardant de toute forme d’euthanasie. »
La carte de fin de vie est gratuitement téléchargeable sur le site
A. T.