Violence à l’école: l’urgence de réagir !


Partager
Violence à l’école: l’urgence de réagir !
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
3 min

Harcelement

S'il est bien un sujet qui met d'accord tous les parents, c'est celui du harcèlement. Qui n'a déjà entendu parler, dans son entourage proche, d'un enfant victime d'intimidation verbale ou musclée? Plutôt que de nous lamenter, nous allons partir à la recherche de solutions ou du moins de quelques propositions. Place à la médiation!

Une enquête menée par une équipe de la faculté de Psychologie et des Sciences de l'Education de l'UCL vient de dresser la typologie du harceleur. Selon des statistiques récentes, un enfant sur six serait victime de harcèlement en Fédération Wallonie-Bruxelles. Des chiffres en forte hausse, alors que, paradoxalement, ce phénomène est régulièrement mis à la une des médias. Le fait d'en parler ne diminuerait donc pas sa fréquence ni sa portée,?

Former les intervenants scolaires

Les formations en non-violence foisonnent. Ainsi, à Namur, l'université de Paix est acteur du changement, en promouvant, depuis 1988, la gestion positive des conflits. Des formations, courtes ou plus longues, des ateliers, des interventions, des supervisions collectives sont au programme de l'asbl, qui est également reconnue comme une organisation de jeunesse (www.universitedepaix.org/).

Autre proposition, avec une approche chrétienne de la non-violence cette fois. L'association "sortir de la violence" propose des cycles et des retraites-formations qui s'adressent notamment aux services d'éducation (www.sortirdelaviolence.org/).

Deux numéros de téléphone gratuits

La Fédération Wallonie-Bruxelles a mis en place une ligne téléphonique réservée aux parents d'élèves qui sont témoins ou victimes de violence. Ce numéro vert 0800. 95 580 est gratuit et accessible du lundi au vendredi de 9h à 13h. Appeler ce numéro permet d'être informé sur les différents services compétents pour recevoir un accompagnement spécialisé, via la médiation scolaire, le PMS, un recours au délégué général aux droits de l'Enfant, les Associations de Parents, etc. Chaque jour, ce sont entre 3 et 6 appels qui sont enregistrés à ce numéro.

Une autre formule téléphonique est réservée aux enseignants ou membres du personnel scolaire victimes de violence dans leur classe ou leur environnement professionnel. Parmi les différents services d'assistance proposés pour gérer et prévenir la violence, se trouve notamment un panel d'outils ad hoc. Ce numéro est accessible du lundi au vendredi de 8h30 à 17h, au 0800. 20 410. Trois appels sont relevés sur cette ligne, quotidiennement.

La réconciliation, une autre voie

Rappelons aussi l'association "Paix sur Terre", créée par le diacre Robert Ruidant, qui promeut la sortie de la violence par la réconciliation. Depuis douze ans, Robert Ruidant parcourt les écoles de Wallonie et de Bruxelles pour sensibiliser les jeunes à la violence qui s'immisce dans leur quotidien. Il leur présente une autre voie, faite de réconciliation et de paix.

"Ce qui me choque le plus aujourd'hui, c'est la violence physique. Elle est présente aussi dans les cours de récréation. Il y a des enfants, parfois très jeunes, qui rentrent chez eux et qui ne veulent plus retourner à l'école car ils ont peur de la violence", souligne-t-il.

L'association "Paix sur Terre" lance un appel aux volontaires qui pourraient relayer leur action ou assister Robert Ruidant dans l'une ou l'autre des activités suivantes: distribution de folders, duplication de CD ou DVD, travail administratif, traduction de documents ou animations dans les écoles. Vous êtes intéressé? Contactez Robert Ruidant au 081/21.00.81 ou par mail: annetteroche@skynet.be.

Angélique TASIAUX/MVL

Lire aussi: Sortir de la violence par la réconciliation


Dans la même catégorie