Bannir la langue de vipère


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Bannir la langue de vipère
Par Angélique Tasiaux
Journaliste de CathoBel
Publié le - Modifié le
2 min

Le pape François invite chacun à « maîtriser sa langue », « tailler un peu les commentaires que l’on fait sur les autres »… Un programme exigeant à l'image de la vie chrétienne.

Le 13 juin, soit trois mois après son élection, le pape a eu l'occasion de célébrer la messe en espagnol. Une première depuis son accession au trône de Pierre. "Cela m’a fait beaucoup de bien", a reconnu le nouveau souverain pontife.

Commentant l’Evangile du jour, le pape François souligne la nécessité de "revoir sa conduite" : "dans la tradition latine", a-t-il fait observer avec humour, le recours à l'insulte bénéficie "d’une créativité merveilleuse" et se pratique "avec une série de définitions qui ne sont pas exactement évangéliques". L'insulte, a-t-il poursuivi, est une façon de diminuer l’autre et "nul besoin d’aller chez le psychologue pour savoir que quand quelqu’un diminue l’autre, c’est parce qu’il ne peut plus grandir, il a besoin que l’autre soit plus bas pour se sentir quelqu’un. Ce sont de mauvais mécanismes". Le chemin indiqué par Jésus est "très exigeant" a reconnu le pape, puisque Jésus dit le contraire : "ne parlez jamais mal des autres, ne vous diminuez pas, ne vous disqualifiez pas". Celui qui "entre dans la vie chrétienne, celui qui accepte de suivre ce chemin, a des exigences supérieures à celles de tous les autres... Il n’a pas d’avantages supérieurs, non ! Il a des exigences supérieures", a encore souligné le pape François.

"Nous sommes en réalité tous sur la même route, a ajouté le Pape, tous nous sommes sur cette route qui nous portera à notre fin". Et "Si nous ne choisissons pas une route fraternelle, tous nous finirons mal : celui qui insulte et celui qui est insulté". Or il est "beaucoup plus facile de résoudre une situation par une insulte, une calomnie, une diffamation, que de la résoudre d’une bonne façon, comme le dit Jésus", a ajouté le pape : "l’agressivité naturelle qu’avait Caïn à l‘égard d’Abel se répète le long de l’histoire", non pas que l’homme soit "mauvais" mais il est "faible et pécheur".

En conclusion, le pape a invité à "être un peu plus attentif à sa langue", "une petite pénitence", qui "donne de bons fruits" sur le long terme : il s’agit de "conformer sa vie à cette nouvelle loi, qui est la loi de la douceur, la loi de l’amour, la loi de la paix", en commençant par "tailler un peu sa langue, tailler un peu les commentaires que l’on fait sur les autres ou les explosions qui portent à l'insulte, à la colère facile".

zenit/ radio vatican/at

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