Le pape François a reçu au Vatican le président israélien Shimon Peres, le 30 avril. La paix a été au cœur de leur entretien.
Selon le communiqué du Saint-Siège, le pape et le président israélien ont exprimé leur souhait de voir « reprendre rapidement les négociations entre Israéliens et Palestiniens afin que, grâce à des décisions courageuses et à la disponibilité des deux parties, et grâce au soutien de la communauté internationale, on trouve un accord respectueux des aspirations légitimes des deux peuples », de façon à « contribuer de manière résolue à la paix et à la stabilité de la région ».
A l’ordre du jour, on retrouve la question de Jérusalem et la Syrie où le Saint-Siège et Israël souhaitent une solution politique qui « privilégie la logique de la réconciliation et du dialogue ». Toujours selon le Vatican, le pape et le président ont aussi évoqué les rapports bilatéraux entre Israël et le Saint-Siège et les questions concernant les relations entre l’Etat et les communautés catholiques. Il ont pris acte des « progrès notables enregistrés par la Commission bilatérale de travail » chargée de « l’élaboration d’un accord sur les questions d’intérêt commun ».
Le pape François a suggéré "la création d’une conférence globale d’espérance avec les responsables religieux du monde pour se mobiliser contre la violence et la terreur".
A propos du processus de paix entre Israël et les Palestiniens, et plus largement de la situation au Moyen-Orient, le président israélien a parlé d’une « désintégration » du Moyen-Orient avec le chômage, le manque de nourriture et d’eau, et il a fait observer que ces « problèmes existentiels » ne peuvent pas être résolus par la violence ou la terreur.
Pour le président israélien cependant, la rencontre entre le secrétaire d’Etat américain, John Kerry, et les ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe, à Washington, a été une source d’espérance pour la paix. Par ailleurs, Shimon Peres a insisté sur le rôle du pape : « Vous avez un rôle important pour le progrès de la paix et la foi en elle. Je me tourne vers vous et je vous demande, que dans vos sermons, devant des millions de croyants du monde entier, vous puissiez exprimer l’espérance pour la paix au Moyen Orient et dans le monde. ».
Le président en a profité pour inviter, une nouvelle fois, le pape à se rendre en Israël pour une visite d’Etat.
Au cours de cet entretien du 30 avril, le pape François a tenu à rappeler que l’antisémitisme est contraire au christianisme et que lui-même ne tolèrerait pas d’expression d’antisémitisme.
Avant sa rencontre avec le pape, Shimon Peres s'était entretenu avec le président du Conseil italien Enrico Letta, qui vient de former le nouveau gouvernement italien. Le lendemain, le président israélien a été fait citoyen d’honneur de la ville d'Assise.
zenit/at