Le métropolite Hilarion de Volokolamsk, chef du département des relations ecclésiastiques externes du patriarcat de Moscou, a rencontré Benoît XVI au Vatican dans la soirée du 16 octobre 2012. Au cours de leur entretien, les deux hommes ont notamment évoqué le thème de la profanation des lieux saints chrétiens en lien avec la polémique créée par le groupe "Pussy Riot".
Peu après son intervention en tant que délégué fraternel devant les membres du Synode sur la nouvelle évangélisation, le métropolite Hilarion a été reçu en privé par Benoît XVI. Leur entretien a porté sur une vaste gamme de sujets, en particulier sur la "profanation de lieux saints chrétiens dans plusieurs pays".
Il a notamment été question des "actes de vandalisme dans la cathédrale du Christ-Saint-Sauveur", à Moscou. En février dernier, trois membres du groupe "Pussy Riot" s’étaient introduites dans la cathédrale orthodoxe où elles étaient montées sur un autel pour "prier" la Vierge Marie de chasser du pouvoir le président Vladimir Poutine, avec lequel l’Eglise orthodoxe serait partie liée. Ce geste leur a valu une condamnation à deux ans de camp. "Le pape a fait part de sa solidarité envers l’Eglise orthodoxe russe" à ce sujet, a indiqué le patriarcat. La persécution des chrétiens dans le monde a été un autre thème abordé par les deux responsables religieux.
Dans la matinée, le numéro 2 du patriarcat de Moscou a rencontré Mgr Gerhard Müller, le préfet de la Congrégation pour la doctrine de la foi, afin d'évoquer le développement des relations entre l’Eglise orthodoxe russe et l’Eglise catholique romaine dans le domaine de la recherche théologique.
"Aujourd’hui, a constaté le métropolite Hilarion au cours de son intervention devant les Pères synodaux, nous sommes appelés à réfléchir afin de résoudre les problèmes communs actuels". Selon lui, "au cours des cinquante ans qui nous séparent du début du Concile Vatican II, les défis n’ont pas perdu de leur importance, mais sont même devenus plus aigus et menaçants".
"Nos Eglises sont de plus en plus conscientes de la nécessité d’unir leurs efforts pour que la réponse chrétienne aux défis de la société moderne puise être entendue", a alors assuré le métropolite. Et de souhaiter que l’un des fruits du Synode sur la nouvelle évangélisation soit "le développement de la coopération entre orthodoxes et catholiques, précisément comme cela était arrivé après Vatican II".
apic