Il y a 11 ans, deux avions détournés par Al-Qaïda, s'écrasaient à quelques heures d'intervalles, sur les tours jumelles du World Trade Center, à New York. Un symbole du capitalisme américain réduit à néant. 2977 morts. De quoi marquer une nation toute entière, à jamais... Reportage.
Les rues de Manhattan, si bruyantes d'ordinaire, se muent en un silence sacré à l'intersection de Liberty et West streets. L'ombre des tours jumelles plane encore sur ce secteur proche de Wall Street. Ground zéro est devenu le sanctuaire de NewYork City…
Pendant plus de cinq mois après les attentats, les débris des "Twins" se sont consumés. Fin mai 2002, le site est totalement dégagé. Aujourd'hui, ouvriers, architectes et investisseurs travaillent d'arrache pieds pour réaliser un projet gigantesque et démesuré à l'image de la ville : Le nouveau World Trade Center. Cinq nouveaux gratte-ciels, un mémorial 9/11 et un musée installé sur l'emplacement des tours jumelles, une gare, et un grand square. Le projet est loin d'être terminé, les investisseurs sont frileux...
Pour l'heure, seule la Tour de la Liberté, la plus haute du site, est presque achevée.
Touristes et américains se pressent contre les grilles de ce chantier immense. Le passage sécurité, à l'entrée, reflète la hantise des New Yorkais d'une nouvelle attaque. Le traumatisme est là, pour longtemps encore.
A l'emplacement des tours jumelles, deux grands bassins ont été construits. Sur leurs rebords, des milliers de noms sont inscrits. Les 2977 victimes d'Oussama Ben Laden, le 11 septembre 2001. Les regards sont graves, les yeux pensifs. Parfois, une main caresse le nom d'un proche.
Le site du nouveau World Trade Center a pour projet d'être colossal. La fierté américaine… Mais, il demeure avant tout un sanctuaire pour les américains. Un lieu qui appelle à la paix et non à la vengeance.
Aujourd'hui, Ben Laden est mort, mais Boeing et Airbus continuent de frôler les gratte-ciels de Manhattan.
Anne LECONTE