Face à l’imbroglio de la crise syrienne, Kofi Annan a remis sa « démission » en qualité de médiateur de l’ONU et de la Ligue arabe en Syrie. La nouvelle a été annoncée ce 2 août par le secrétaire général de l’ONU Ban Ki-moon.
Dans la pratique, Koffi Annan ne demandera pas le renouvellement son mandat qui expire le 31 août 2012. Ban Ki-moon a entamé des consultations avec le secrétaire général de la Ligue arabe Nabil al-Arabi pour nommer rapidement un successeur qui puisse poursuivre « ces efforts de paix essentiels ».
M. Annan avait été nommé le 23 février dernier mais son plan de paix en six points pour régler le conflit en Syrie, prévoyant une cessation des combats entre gouvernement et opposition armée et une transition politique, n’a jamais pu être appliqué. Il a justifié sa démission en estimant ne pas avoir été assez soutenu. « Je n’ai pas reçu tous les soutiens que la cause méritait. (…) Il y a des divisions au sein de la communauté internationale. Tout cela a compliqué mes devoirs », a-t-il affirmé.
De son côté, le secrétaire général de l’ONU a exprimé sa « très profonde gratitude à M. Annan pour ses efforts courageux et déterminés et son profond regret de le voir partir ». Toutefois, il également rappelé que l’ONU reste impliquée dans des efforts diplomatiques pour mettre un terme à la violence en Syrie, tout en déplorant « les divisions persistantes au sein du Conseil de sécurité sont devenues un obstacle à la diplomatie, rendant le travail de tout médiateur beaucoup plus difficile ». Il faisait référence implicitement au blocage au conseil de sécurité de trois résolutions sur la Syrie par un veto de Moscou et Pékin depuis le début de la crise syrienne en mars 2011.
Ban Ki-moon a encore regretté que l’occasion de régler la crise syrienne offerte par le plan Annan n’aie pas été saisie, « même si elle reste le meilleur espoir pour le peuple de Syrie ».
Avec Afp
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