Après Notre Dame du rugby, dans les Landes (France), c’était au vélo d’avoir sa Madone. En 1948, le pape Pie XII proclamait la Sainte Mère de Ghisallo « Patronne universelle des cyclistes ».
Le sanctuaire de la Madone del Ghisallo est situé dans les hauteurs de Bellagio, sur le lac de Côme. Avec 500m de dénivelé, le col de Ghisallo est un sacré défi pour les cyclistes. Si bien, que le sanctuaire est devenu une étape obligatoire pour le fameux « Giro », le Tour d’Italie en vélo. Une étape sportive, mais aussi spirituelle, car le col de Ghisallo est également un lieu de pèlerinage pour les cyclistes professionnels.
« Puis Dieu créa la bicyclette afin que l’homme en fasse un instrument d’effort et d’exaltation sur le dur itinéraire de la vie« , trouve-t-on inscrit au sanctuaire. La tradition religieuse de l’endroit est ancienne.
A l’époque de Pie XII, un flambeau béni par le pape aurait été porté de Rome jusqu’à la chapelle de la Madone par des relayeurs dont les derniers étaient deux héros du cyclisme italien: Gino Bartali et Fausto Coppi.
Bartali et Coppi y ont même laissé leur bicyclette en ex-voto, une tradition désormais reprise par des coureurs familiers du Tour de France.
Si Ghisallo est le principal sanctuaire des cyclistes, il n’en demeure toutefois pas le seul. A Rome, par exemple, se trouve le sanctuaire del Divino Amore, où l’on se rend à vélo, en pèlerinage de nuit, sur la via Ardeatina. C’est là notamment que notre Belge, Eddy Merckx a offert une de ses bicyclettes en ex-voto !
Amis cyclistes, une petite prière à la Madone del Ghisallo ?
« Protège nous tous, et en particulier les sportifs, italiens et étrangers, qui te vénèrent comme leur Patronne et parviennent à ta petite église, au sommet d’une pénible ascension. Nous te demandons de faire de la bicyclette un instrument de fraternité et d’amitié, qui puisse nous aider à nous élever toujours davantage vers Dieu ».
A.L (avec Zenit)