Ce mardi 17 juillet, le Cardinal André Vingt-Trois, archevêque de Paris et président de la conférence des évêques de France a eu un entretien à l’Élysée, avec le nouveau président français, François Hollande. Au menu des discussions : la laïcité, le mariage homosexuel, les soins palliatifs et l’euthanasie. Le président se serait montré « réceptif » à la réflexion de l’Eglise.
Fidèle à sa logique actuelle d’interpellation, le cardinal André Vingt-Trois souhaitait évoquer avec François Hollande les questions que l’Église de France se pose pour l’avenir de la société et qui inquiètent le monde catholique : inscription du premier article de la loi de 1905 sur la laïcité dans la Constitution, légalisation du mariage homosexuel, élargissement de la loi Leonetti sur l’euthanasie. Ce qu’il a fait. Mgr Vingt-trois a été reçu le 17 juillet au palais de l’Elysée.
« Nous avons eu un échange très libre sur la situation d’ensemble générale », a confié l’archevêque de Paris à l’issue de l’entretien. « Nous avons parlé de questions plus particulières, comme la constitutionalité de la loi de 1905, les soins palliatifs puisque le président était allé le matin mêmeà la maison médiacle Notre Dame du Lac de Rueil-Malmaison. Il m’a dit son admiration pour ce qu’il avait vu et combien il avait été impressionné par la densité de ce qui était vécu dans ces établissements », a ajouté Mgr Viingt-Trois.
Concernant le mariage homosexuel, le président de la conférence des évêques de France a rappelé au président de la République que « le mariage n’est pas une façon de reconnaître l’authenticité des liens entre deux personnes qui s’aiment ». « C’est une institution sociale pour assurer le mieux possible la bonne éducation des enfants », a-t-il expliqué. « Il ne faut pas confondre les institutions ».
Mgr Vingt-Trois a estimé que, sur toutes ces questions, François Hollande lui a semblé « réceptif » à la réflexion de l’Église catholique. « Il compte que nous exprimions comme d’autres (juifs, musulmans, protestants, orthodoxes, bouddhistes…) ce que nous pensons et ce qui nous paraît important pour l’avenir du pays », a-t-il précisé, ajoutant que l’Eglise n’était pas « le partenaire du gouvernement » , pas plus que « le gouvernement n’est le partenaire de l’Église ».
« Le gouvernement a sa responsabilité, l’Église a une autre responsabilité », a conclu Mgr Vingt-Trois.
La Croix/jjd