Chili: 1er anniversaire du sauvetage des 33 mineurs


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Chili: 1er anniversaire du sauvetage des 33 mineurs
Par Angélique Tasiaux
Publié le - Modifié le
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Souvenez-vous, il y a un an, les 33 mineurs bloqués plus de deux mois à 700 mètres étaient tous remontés à l'air libre. Cela se passait dans la mine de cuivre de San José, dans la région de l'Atacama, au nord du Chili.
Mgr Gaspar Quintana, l'évêque de Copiapo, la ville la plus proche du puits, revient sur cet évènement qui a marqué l'opinion publique internationale, mais n'a manifestement pas changé les conditions de travail des mineurs chiliens.

Selon Mgr Quintana "si l'entreprise a effectivement réglé les salaires qu'elle s'était engagée à verser, la grande majorité des mineurs n'ont toujours pas retrouvé de travail. Et ce, malgré le fait que les cours du cuivre sont très bons. Ce qui signifie que même la hausse du prix du cuivre n'a pas permis de résoudre la situation des dizaines de mineurs sans emploi. Ceci n'est pas seulement un problème économique. C'est un vrai problème d'éthique, car il existe des milliers de mineurs au Chili et à travers le monde qui continuent à mettre leur vie en danger, alors même que l'activité génère des bénéfices importants."
"Un mineur qui sort de chez lui pour aller à la mine doit pouvoir en effet revenir chez lui sans avoir mis sa vie en en danger. C'est un problème de justice sociale auquel sont confrontés des milliers d'hommes de ce pays.", estime l'évêque de Copiapo.

Comme le signale l'évêque, le 13 octobre, un mémorial est inauguré à l'entrée du puits de la mine de San José, avec une cérémonie oecuménique. Le lendemain, une statue offerte par la Chine, sera inaugurée sur la place centrale de la ville. Mais la véritable commémoration locale a eu lieu le 5 août, date anniversaire de l'éboulement. Ce jour-là, "Notre Dame de la Candelaria, la patronne des mineurs, a été menée à l'entrée du puits et une messe a été célébrée en présence de milliers de personnes et des représentants de l'Etat.".

Quant aux 33 mineurs, "Certains sont en voyage. D’autres sont retournés dans leur région d'origine, parfois très éloignée de Copiapo. D'autres sont revenus dans la région à la recherche d'un travail, parce que la mine est la seule chose qu’ils savent faire. Une bonne partie est effectivement restée dans la région, mais ces hommes là ont choisi d'être très discrets.".

apic/at

Catégorie : International

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