L’ambassade d’Israël près le Saint-Siège salue, dans un communiqué en anglais et en italien, la lecture du procès de Jésus faite par Benoît XVI dans son deuxième volume sur Jésus de Nazareth, qui traite de la mission, de la mort et de la résurrection du Christ.
Le communiqué salue le fait que le pape insiste, dans son livre, pour « exonérer les juifs de la responsabilité de la mort de Jésus ».
Israël espère que les catholiques du monde entier partageront cette vision du pape : « Nous espérons que sa vision positive sera une source d’inspiration pour plus d’un milliard de catholiques dans le monde entier ».
L’ambassade salue également les progrès des relations entre juifs et catholiques depuis le Concile Vatican II en disant : « Ses paroles sont cohérentes avec la politique officielle de l’Eglise depuis la déclaration Nostra Aetate de 1965. C’est en outre une confirmation de la position bien connue du pape en faveur du peuple juif et de l’Etat d’Israël ». Sous le pontificat de Jean-Paul II, un Accord fondamental avait été signé le 30 décembre 1993. Celui-ci a permis, avec la reconnaissance d’Israël par le Saint-Siège, l’échange de représentations diplomatiques.
La lecture de Benoît XVI commente en particulier l’expression « les juifs » typique de l’évangéliste Jean et amplement mise en lumière par l’exégèse catholique récente, notamment francophone : elle ne désigne pas le peuple juif en tant que tel, et, souligne le pape, ne revêt pas de caractère « raciste ». En effet, l’apôtre Jean était lui-même « un Israélite, tout comme Jésus et tous les siens ».
Pour sa part, le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu, a adressé jeudi une lettre au pape Benoît XVI afin de saluer le « courage » et la « clarté » de sa lecture en disant, rapporte l’AFP : « Je vous félicite d’avoir rejeté dans votre nouveau livre la fausse accusation qui a servi de base à la haine des juifs pendant des siècles ».
zenit/at