La Ville de Bruxelles va ouvrir un centre d’accueil pour les migrants


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La Ville de Bruxelles va ouvrir un centre d’accueil pour les migrants
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Des centaines de migrants sont actuellement au Parc Maximilien à Bruxelles. Ils survivent grâce à la générosité de citoyens, mais ils font aussi l'objet d'arrestations, parfois musclées. Bruxelles entend mettre fin à cette situation, quitte à entamer un bras de fer avec le gouvernement fédéral.

Voilà une bonne nouvelle qui ne réjouit évidemment pas le secrétaire d'Etat à l'Asile et à la Migration, Théo Francken. L’échevine bruxellois Karine Lalieux a annoncé que la Ville de Bruxelles allait ouvrir un centre d’accueil et d’orientation pour les migrants. Celle qui est aussi députée fédérale de l'opposition a vivement critiqué l’inertie du fédéral et quelque peu égratigné la Région, pourtant présidée par un collègue du même parti. Il faut rappeler que le ministre-Président bruxellois Rudy Vervoort avait annoncé que la Région ouvrira le même type de centre, avant de se rétracter face à la levée de boucliers que cette proposition avait provoquée.

Ce centre devrait ouvrir ses portes dans les prochaines semaines, sans doute dans un bâtiment situé à Evere, la commune dont le bourgmestre est… Rudy Vervoort. Selon la plate-forme citoyenne de soutien aux réfugiés, il ne s'agit que d'un accord de principe et le centre, qui sera géré en partenariat avec des ONG, ne devrait ouvrir, au mieux que le 30 octobre.

Un chose est claire: le but est de mettre fin à l’occupation problématique du parc Maximilien, dans le centre de Bruxelles, par plusieurs centaines de migrants.

"Le travail que devrait accomplir le gouvernement fédéral, avec l’aide de la Région de Bruxelles, est laissé à la Ville. Les autres pouvoirs se moquent de ces hommes, de ces femmes qui sont là dans le désespoir et l’inhumanité totale", a souligné Karine Lalieux, demandant au passage que le secrétaire d’Etat à l’Asile et à la Migration, Theo Francken "prenne ses responsabilités".

L’échevine a estimé, par ailleurs, que les migrants devraient demander l’asile. "Les ONG pourront s’occuper d’eux dans des locaux où régnera une sérénité absente du parc. Elles auront l’occasion de leur donner une information qui était jusqu’à présent très difficile à leur fournir et il y a des chances que les migrants soient réceptifs au discours."

Espérons que cette fois, il ne s'agira pas d'un pétard mouillé. Car on parle ici, d'êtres humains fuyant la détresse. En les niant, pire encore en les arrêtant, nous manquons à coup sûr à notre devoir d'humanité comme le dit très souvent le pape François.

J.J.D.

Catégorie : Belgique

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