Quelle est l'origine de la fête de la Chandeleur? Pourquoi porte-t-elle ce nom? Pourquoi est-elle la fête de la lumière, et pourquoi mange-t-on des crêpes le 2 février ? Découvrez les réponses !
A l'origine, la Chandeleur - du latin festa candelarum, "fête des chandelles" - aurait été une fête païenne célébrée par les Romains : les Lupercales romaines (lupus, loup). Il s'agissait de célébrations à visée purificatrice, inspirées de Lupercus, en lien à la légende fondatrice de Rome et des figures de Romulus et Remus, les jumeaux élevés par une Louve, au regard de l’étymologie latine lupus, le loup.
40 jours après Noël
Comme ce fut le cas pour d'autres fêtes, les Lupercales furent christianisées. Dès le V siècle, elle fut remplacée à Rome par la fête de la Présentation de Jésus au Temple, célébrée chaque 2 février à Jérusalem depuis le IVe siècle. Pourquoi le 2 février? Parce que cette date tombe exactement 40 jours après la naissance de Jésus, le 25 décembre. La tradition juive voulait en effet que chaque premier-né mâle d'une famille soit amené au Temple 40 jours après sa naissance afin d'y être consacré à Dieu.
Cette durée de 40 jours correspond à la période durant laquelle les mères étaient considérées comme impures par la loi juive après leur accouchement, interdiction leur était donc faite de se rendre dans un lieu de culte. Une fois ce délai écoulé, les mères pouvaient se rendre au temple afin d'y effectuer un sacrifice animal et recouvrer ainsi leur pureté (d'où le lien avec le Lupercales).
Des crêpes aux chandelles
Le pape Gélase, en 494, va inaugurer une procession aux chandelles dans la ville à l'occasion de la fête, donnant son nom à la Chandeleur. Les chrétiens rapportent ensuite les cierges bénis chez eux afin de protéger leur foyer. Plus tard, une bonne récolte serait promise aux paysans qui feraient des crêpes ce jour-là, et la prospérité serait assurée à celui qui fera sauter la première crêpe de la main droite, en tenant une pièce d’or dans la main gauche. La forme ronde des crêpes symboliserait le soleil, donc le retour du printemps après l’hiver, mais surtout de la lumière et donc du Christ, reconnu par le vieux Syméon comme "lumière qui se révèle aux nations" (Luc 2, 32).
C.H.