Retrouvez le commentaire de l’évangile de la Présentation du Seigneur au Temple C par Marie-Thérèse Hautier : « Fête de la Rencontre »


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Retrouvez le commentaire de l’évangile de la Présentation du Seigneur au Temple C par Marie-Thérèse Hautier : « Fête de la Rencontre »
Par Marie-Thérèse Hautier
Publié le
3 min

Ils sont deux, à se rendre au Temple, pour présenter leur enfant. Deux jeunes parents, tout à la joie de cette nouvelle vie qui débute, pleine de promesses. Ils sont deux, Syméon et Anne, gardant au cœur une attente fidèle, un désir qui a traversé les années.

C’est le Temple qui est l’écrin de l’accomplissement de rites prescrits et d’une rencontre à la fois simple et extraordinaire. Simplicité des parents qui s’inscrivent dans l’observance de leur religion en venant ainsi au Temple, pour accomplir ce que la Loi prescrit. Tous les quatre ont un même ancrage spirituel, fruit d’une tradition religieuse qui les habite. Chacun fait ce qu’il y a lieu de faire parce que leur foi est vivante. Syméon est dans l’attente de la consolation d’Israël. Anne ne s’éloigne pas du Temple et attend, avec les autres croyants, la délivrance de Jérusalem. Leur piété est désirante, tournée vers l’avenir: celle de la venue du Christ.

Lorsque l’enfant est présenté, Syméon le reconnaît et le reçoit dans ses bras, dans un geste à la fois tendre et plein de respect. N’est-ce pas la lumière des nations, tant attendue, qui se révèle maintenant? Par sa parole, la prophétesse Anne confirme cet extraordinaire qui est annoncé et partage la nouvelle dans la joie.

Ce n’est rien qu’un enfant, qui ne sait pas encore parler, mais qui suscite déjà bien des paroles!

Des mots de paix, de réjouissance, de louange sont prononcés. Ce petit illumine les personnes présentes, mais cela va bien au-delà: la lumière est promise à toutes les nations, dépassant toute frontière.

Oui, grande joie, mais pas uniquement. La porte s’ouvre sur l’inquiétude. Si les mots de Syméon étonnent les parents, il faudra aussi accepter que cet enfant souffre. Aucun parent n’est préservé de la souffrance de son enfant, d’une manière ou d’une autre. Mais ici, cela va encore plus loin: ce petit innocent, prince de la paix comme nous le chantions à Noël, sera paradoxalement signe de contradiction. Oui, le cœur de Marie sera blessé par la trajectoire de son fils, par ce qu’il vivra et devra endurer. Le partage de notre condition humaine va jusque là, comme le souligne la lettre aux Hébreux: "Parce qu’il a souffert jusqu’au bout l’épreuve de sa Passion, il est capable de porter secours à ceux qui subissent une épreuve" (He 2,18).

Si l’Esprit Saint plane au-dessus de cette scène, mettant en mouvement et en ouverture chacun des participants, sa présence et son action seront bien nécessaires à l’avenir, pour pouvoir persévérer sans défaillir.

Quarante jours après Noël, Jésus est présenté au Temple, accueilli et reconnu comme le Seigneur. Sommes-nous prêts à rejoindre la longue cohorte des témoins, qui, de génération en génération, se sont réjouis de sa venue et de sa présence?

Avec tous ceux qui célèbrent la fête de la Rencontre, nous pouvons prier: "Seigneur Dieu, lumière véritable, source et foyer de la lumière éternelle, répands toujours sa clarté dans le cœur des fidèles" (prière d’ouverture).

Marie-Thérèse HAUTIER

Catégorie : Sens et foi

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