Les adaptations liturgiques du Vicariat du Brabant wallon divisent… jusqu’en France !


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Les adaptations liturgiques du Vicariat du Brabant wallon divisent… jusqu’en France !
Un document interne du Vicariat du Brabant wallon s'est retrouvé sur les réseaux sociaux. Une fuite qui n'est pas passée inaperçue... © Service Com' du Vicariat du BW
Par Clément Laloyaux
Journaliste de CathoBel
Publié le
3 min

Le Vicariat du Brabant wallon a rarement fait autant parler de lui. En cause: une polémique sur les réseaux sociaux dont il se serait bien passé. 

Le 25 novembre dernier, un internaute anonyme divulgue sur X (ex-Twitter) un document de l'archevêché, initialement destiné aux doyens, curés et responsables d’UP du Brabant wallon, pour mieux inclure la déléguée épiscopale lors des eucharisties.

Source : X

Outre la modification de certains aspects de la célébration (processions d’entrée et de sortie, place dans l’assemblée, prise de parole de la déléguée…), ce document de trois pages comprend également des adaptations de la prière eucharistique.

Concrètement, plusieurs passages de la prière sont complétés par des annotations en bleu, mentionnant la déléguée épiscopale brabançonne. Exemple: "Souviens-toi, Seigneur, de ton Eglise répandue à travers le monde : Fais-la grandir dans ta charité en union avec notre Pape…, notre évêque…, et tous les évêques, les prêtres et les diacres, notre déléguée épiscopale…, et tous ceux qui ont la charge de ton peuple."

"C'est contraire à la liturgie !": Les réseaux sociaux (français) s'emballent

Sur les réseaux, les critiques ont fusé : "Je suis scandalisé qu’une laïque puisse donner des consignes quant à la formulation de la prière eucharistique dans un diocèse", commente le compte ‘Démocrate chrétien’ sur X. "C’est contraire à la liturgie!", ajoute un internaute. "Le Vatican doit envahir la Belgique, vite", surenchérit un autre.

Plus modéré (et moins ironique), l’abbé Clément Barré, prêtre dans le diocèse de Bordeaux, déplore lui que "là encore, le problème c’est qu’on ne comprend rien à la liturgie et donc on bidouille sans aucun souci de comprendre et de respecter les normes". Pour lui, le seul effet de ce "truc" (sic) est "d’entraîner encore plus de rejet de la synodalité, des femmes en responsabilité et la réforme liturgique".

Notons que la plupart des commentaires émanaient d'utilisateurs français, principalement de milieux "tradis", peu (ou pas) initiés aux particularités pastorales de Belgique...

D'autres internautes ont choisi de défendre l'initiative ou, à défaut, de soutenir Rebecca Alsberge, prise pour cible par des critiques virulentes :

Une demande émanant des prêtres et chrétiens du Vicariat

Le but de Rebecca Alsberge n’est pas, et n’a jamais été, de se mettre en avant, ni braquer les projecteurs sur elle: "Les indications tiennent compte de la demande répétée de prêtres et de chrétiens de pouvoir prier ensemble pour leur nouvelle responsable du Vicariat", lit-on dans cette même lettre. De plus, ces indications ont été données "en concertation avec l’archevêque de Malines-Bruxelles".

Dans son édito sur les ondes de 1RCF, la journaliste Armelle Delmelle avance que, par cette démarche, "la volonté du conseil épiscopal était simplement d’unifier ce qui se faisait déjà dans les paroisses."

Un test grandeur nature avait lieu, ce dimanche, lors de la messe télévisée organisée à Tangissart, en terre brabançonne. Pour la première fois, la prière eucharistique incluait bel et bien la déléguée épiscopale. Un changement remarqué et apprécié, notamment par cette téléspectatrice: "Merci aux célébrants d’avoir inclus Rebecca dans la prière", écrit Mie Mat sur Facebook.

Clément LALOYAUX


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