Décryptages: le wokisme qu’est-ce que c’est?


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Décryptages: le wokisme qu’est-ce que c’est?
Par Armelle Delmelle
Publié le
3 min

Dans Décryptages cette semaine nous avons parlé du wokisme, sujet du dernier livre de Bart de Wever. Un sujet qui fait débat ces derniers temps, en particulier dans les cercles politiques, et duquel nos décrypteurs se sont emparés. 

Marc-Antoine Mathijsen et Vincent Delcorps lisent respectivement le livre "Woke" de Bart de Wever et le journal Metro

Dans la première partie de Décryptages Vincent Delcorps, rédacteur en chef de Dimanche et CathoBel et Marc-Antoine Mathijsen manager dans le secteur privé et chrétien en politique, se sont emparés du dernier livre de Bart de Wever pour l’analyser. Dans la seconde partie de l’émission nous sommes revenus sur la disparition de la version papier du journal Métro dont le dernier numéro est paru aujourd’hui. 

Le wokisme, ça veut dire quoi? 

Pour Bart de Wever, président de la NVA, le “wokisme” est "une école de pensée qui prétend vouloir « réveiller » les gens face aux doléances des groupes de victimes. En réalité, il se manifeste par la criminalisation de la civilisation occidentale et par la glorification de tout ce qui pourrait lui porter préjudice". 

Les personnes qui utilisent les mots “woke” et “wokisme” cachent souvent derrière ceux-ci tout un tas de luttes menées par les minorités, que ce soit les luttes LGBTQ+, les luttes des personnes racisées ou des peuples indigènes comme les amérindiens, par exemple. De quoi s’y perdre, comme nous l’a confié Vincent. 

Pour prendre un exemple marquant de l’émergence de ce mouvement chez nous, nous avons parlé des manifestations Black Lives Matter qui ont éclaté un peu partout dans le monde après la mort de Georges Floyd. Pour rappel, le décès de cet afro-américain tué par un agent de police a eu pour répercussion, chez nous, des manifestations, qui ont ensuite dévié vers la question coloniale au Congo. Des statues de Léopold II avaient à l'époque été taguées et déboulonnées. 

Les répercussions de ces manifestations se sont faites sentir assez vite avec des ailes entières du musée de Tervuren fermées au public, comme nous l'a rappelé Marc-Antoine. Et sur ce sujet tout le monde dans le studio est relativement d’accord avec M. de Wever: il ne faut pas cacher, ignorer ni effacer l’Histoire, mais la remettre en contexte. Présenter des regrets, des excuses aux descendants des victimes est nécessaire. Aujourd'hui, la question est plutôt la suivante: jusqu'où faut-il aller?

En somme, le wokisme ouvre des débats qu’il est important d’avoir dans une société où tout le monde doit pouvoir trouver sa place. 

Nos adieux au journal Métro

Qui n’a jamais lu un article, aussi court soit-il, dans le Métro? Qu’il soit pris dans les distributeurs dans les stations ou trouvé dans le train, qu’il soit écrit en Français ou en Néerlandais, il a fait partie du quotidien de nombreux navetteurs. Pour nos décrypteurs du jour, ce n’est que regret que celui-ci ne soit plus publié à partir de ce lundi 30 octobre. 

Les regrets exprimés sont nombreux et tous n’ont certainement pas été dits dans l’émission. Marc-Antoine était marqué par le fait que la ligne éditoriale et les articles n’étaient pas forcément les mêmes en fonction de la langue. Vincent regrette la disparition d'un journal qui permettait aux navetteurs de partager un même contenu pendant leur trajet alors que "sur leur smartphone ils regardent tous quelque chose de différent". 

Le Journal Métro c’est aussi une page qui se tourne pour la presse écrite et la presse gratuite. C’est une disparition qui remet en question les modèle économique de la presse et qui montre les limites de la gratuité. 

Pour les nostalgiques, il n’est pas encore trop tard, vous pouvez encore aller dans votre gare ou station de métro pour aller chercher le dernier numéro du métro.

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