Dans une interview publiée ce dimanche 18 décembre par le quotidien espagnol ABC, François révèle qu'au début de son pontificat, il a remis au secrétaire d'État de l'époque, Tarcisio Bertone, une lettre dans laquelle il déclarait qu'il renoncerait en cas de troubles de santé graves et permanents.
Il y a presque dix ans, au début de son pontificat, le Pape François a remis à son Secrétaire d’État de l’époque, le cardinal Tarcisio Bertone, une lettre de renonciation «en cas d'empêchement pour raisons de santé».
"J'ai déjà signé ma renonciation"
C'est le Pape François lui-même qui révèle cette décision, qu’avant lui le Pape Paul VI avait déjà prise, dans la vaste interview accordée au quotidien espagnol ABC ce dimanche 18 décembre, et dont des extrais avaient circulé la veille.
À cet égard, François révèle l'existence de cette lettre. «J'ai déjà signé ma renonciation. C'était quand Tarcisio Bertone était Secrétaire d'Etat. J'ai signé ma renonciation et je lui ai dit: "En cas d'empêchement médical ou autre, voici ma renonciation". Vous l'avez. Je ne sais pas à qui Bertone l'a donnée, mais je la lui ai donnée quand il était secrétaire d'État».
«Voulez-vous que cela se sache?», demandent les deux journalistes. «C'est pour cela que je te le dis», répond François, rappelant que Paul VI avait également remis une lettre similaire par écrit en cas d'empêchement et que Pie XII aussi l'avait probablement fait.
«C'est la première fois que je dis cela», ajoute le souverain pontife. «Maintenant, peut-être que quelqu'un ira demander à Bertone: Donnez-moi cette lettre ..... (Rires). Il l'aura sûrement donnée au nouveau Secrétaire d'État. Je la lui ai donnée en tant que Secrétaire d'État».
François écoute tout le monde
Sur l'actuel conflit en Ukraine, le Pape déclare sans ambages: «Ce qui se passe en Ukraine est terrifiant. Il y a une énorme cruauté. C'est très grave...». Pour François, il n'y a pas de «fin en vue à court terme: Il s'agit, d'une guerre mondiale. Ne l'oublions pas". Le Pape confirme qu'il reçoit et écoute tout le monde: «Volodymir Zelensky m'a envoyé pour la troisième fois un de ses conseillers religieux. Je suis en contact, je reçois, j'aide...».
Dans cette longue interview, d'autres sujets très variés ont été abordés comme la diplomatie vaticane, les affaires d'abus, le rôle des femmes, les futurs conclaves, la personnalité de son prédécesseur, Benoît XVI, l'Eglise d'Allemagne, la Catalogne ou encore l'affaire Lula.
S.D. avec Vatican News