Dans « Il était une foi », Angélique Tasiaux et Manu Van Lier rencontrent Isabelle Michiels, coordinatrice de la Pastorale de la santé pour le diocèse de Namur et auteure de « La dernière vague », un témoignage d’amour pour sa grand-mère, Renée, qu’elle a accompagnée pendant sa maladie et jusqu’à son décès.

Emission spéciale d’Il était une foi, à l’occasion du jour de Commémoration des défunts, diffusée mercredi 2 novembre à 21h sur La Première
« Ce départ, dans l’écriture, a été une manière de rester en lien avec ma grand-mère », explique Isabelle Michiels. « Ca a été une façon de mettre des mots sur l’indicible de cette fin de vie. »

En hommage à Nonna
Habituellement, la dernière vague emporte tout sur son passage, elle laisse anéantis les survivants… Et pourtant, la petite-fille bien aimée de Renée ne sera pas lésée par le passage du temps. Inscrite dès le commencement, la mort s’invite dans la ronde des jours. Elle traque l’humble grand-mère, sans certitude de l’heure annoncée. Dans ce vis-à-vis, deux femmes s’observent et glissent leurs dernières cartouches, celles commanditées par l’affection qui les habite et les lie indéfectiblement. Dans le sillon de Renée, venue du monde rural, c’est un cortège de fleurs qui surgit : violettes, pissenlit, coquelicot, aubépines, orchidées… « La vie nous donne parfois d’apprivoiser ce que nous redoutons », écrit la petite-fille devenue grande en côtoyant le départ de la nonagénaire. Poétique, le récit aborde de manière personnelle les derniers moments, sans pudeur ni révolte. Mieux qu’une plainte stérile, « notre rencontre a essaimé. J’ai adopté un étage tout entier de têtes blanches, de mains fripées, de passés composés. » Le prénom de Renée affiche une renaissance emplie d’espérance.
A. Tasiaux dans la revue Visiteurs aujourd’hui n°225
Isabelle Michiels, « La dernière vague ». Editions Weyrich, 2021, 119 p.