Qu’y aura-t-il sur votre table pour Noël ? En fonction du nombre de personnes rassemblées, et surtout de la culture dominante, le menu pourra faire appel aux traditions culinaires de l’une ou l’autre région du monde.

Dans de nombreuses maisons, la bûche trônera en bonne place à la fin du repas de fête. Si elle ne correspond pas à une tradition d’origine chrétienne (cf l’article sur la bûche dans Dimanche du 26 décembre 2021), ce dessert répond parfois à une tradition bien ancrée d’une génération à l’autre.
Toutes les explications sur la bûche dans cet article appétissant
Dans l’enfance de l’abbé Eric Fallas, au Costa Rica, il n’y avait pas de bûche en tant que tel. Le dessert était composé d’un « gâteau baptisé ! Un gâteau au chocolat avec des noix, des noisettes, des fruits confits et… du rhum, d’où son nom. » C’est ce qu’il racontait dans un supplément spécial Noël de la revue Communications du diocèse de Noël. Histoire de se mettre l’eau à la bouche, l’abbé dévoilait aussi le reste du menu de Noël : « le ‘pozol’, une soupe de tomates et de maïs très épicée et le ‘tamal’, une pâte à base de farine de maïs garnie de porc ou de poulet et de légumes. Le tout emballé dans des feuilles et cuit au court-bouillon.«
Symbole de l’Incarnation
A Bruxelles, le brassage de différentes cultures est particulièrement vivifiant. Nous avons interroger quelques communautés catholiques d’origine étrangère sur les menus de Noël dont ils ont l’habitude. Isabel Rodrigues commence pour le Portugal : « cela peut aussi varier d’une région à l’autre. Cependant il y a un plat typique de la veille au soir: c’est de la morue cuite avec des pommes de terre et du chou portugais, avec de l’huile d’olive. » Des papilles non habituées pourraient trouver le plat traditionnel peu appétissant, Isabel Rodrigues en explique la symbolique : « par cette simplicité Dieu vient partager notre condition humaine, en s’incarnant par Jésus, son Fils. La pauvreté de ce plat permet qu’il soit accessible à tous.«

Ensuite, direction Albanie. Vera, une dame de cette communauté, témoigne des habitudes qui prennent place la veille de Noël: « Dans la journée du 24 décembre après avoir fait la bénédiction de la maison, des céréales et de l’étable du bétail, nous commençons la préparation de la bûche (buzmi). Une fois la ‘bûche’ terminée, tous les membres de la famille préparent la bougie. La Veille de Noël, la nourriture traditionnelle se compose de pain à base de farine de maïs, vin et oignons, orné de la Croix. On ne mange pas de viandes, ni lait, ni œufs. Ensuite c’est la préparation du « laknor » (pide) avec des châtaignes, des noix et la courge. On présente également des salades de haricots, salades de choux, salades de tomates macérées, des fruits secs : noix, châtaignes, noisettes.«
Bon appétit! En savourant chaque bouchée, chacun peut rejoindre d’autres familles qui partageront le même menu ailleurs dans le monde dans la joie d’être ensemble.