Le carême s’ouvre par le Mercredi des Cendres, au lendemain du Carnaval. De carnaval il n’y a guère en cette année de pandémie. Mais les fêtes religieuses ne s’arrêtent pas en raison de la pandémie. Tout est bon pour nourrir notre vie chrétienne, par les célébrations possibles, la prière en groupe, ou en famille, ou encore par tous les engagements possibles, signes de notre sens du « service », appelé dans l’Église « diaconie » et notre enracinement dans la prière personnelle.
Pourquoi insister ? Parce que le Carême est la montée vers Pâques, sommet religieux de l’année liturgique. Pour les chrétiens, un temps de conversion dynamique, personnelle et communautaire. Une montée demande un élan, pas des muscles mais un grand désir. À chaque âge, à chaque situation personnelle, un désir qui lui correspond. Le chemin de Pâques n’est pas une promenade de détente non plus… c’est une progression qui trouve son apogée dans la Semaine Sainte, célébration de la Passion, Mort et Résurrection de Jésus.
Rite des cendres
Quant au rite des cendres qui sera utilisé, les évêques de Belgique se rallient à l’orientation donnée le 12 janvier dernier par la Congrégation romaine pour le culte et les sacrements vu la situation de pandémie :
Ayant dit la prière de bénédiction des cendres et après les avoir aspergées d’eau bénite sans rien dire, le prêtre, s’adressant aux personnes présentes, dit une fois pour toutes la formule telle qu’elle se trouve dans le Missel Romain : « Convertissez-vous et croyez à l’Évangile » ou « Souviens-toi que tu es poussière, et que tu retourneras en poussière ».
Ensuite le prêtre se lave les mains et met le masque, puis il impose les cendres à ceux qui s’approchent de lui (ou, si cela est jugé opportun, il s’approche de ceux qui se tiennent debout à leur place). Le prêtre prend les cendres et les laisse tomber sur la tête de chacun, sans rien dire.
Comme on le voit, la Congrégation veille à ce qu’il n’y ait pas de contact de personne à personne ni de parole prononcée en situation de proximité. Ce rite n’est pas étranger à ce qui se pratiquait dans la liturgie comme forme d’imposition des cendres : des rituels romains du moyen âge appelés Ordines romani indiquent qu’à Rome le clergé et le peuple recevaient les cendres de cette manière : s’avançant vers les ministres, ils inclinaient la tête en signe d’humilité et l’officiant laissait tomber un peu de cendres sur la tête, évocation de l’utilisation des cendres comme geste biblique de pénitence. On a vu d’ailleurs les papes Jean-Paul II et Benoit XVI reprendre ce geste de l’imposition des cendres sur la tête.
Brabant wallon
Beaucoup de pistes liturgiques ou familiales sont proposées sur le site du Vicariat du Brabant wallon : https://www.bwcatho.be/2021/02/08/bientot-le-careme-message-corona-n-19-de-mgr-jean-luc-hudsyn
Élaborées par les différents diocèses, ces pistes seront adaptées selon les dispositions locales de chaque diocèse ou paroisse.
Outre les célébrations eucharistiques, Mgr Jean-Luc Hudsyn, évêque auxiliaire pour le Brabant wallon, suggère d’inviter à se rendre à l’église pour suivre, seul ou en famille, un parcours symbolique illustré par une décoration appropriée : lecture du texte du prophète Joël, réception des cendres, récitation du « Notre Père », communion éventuelle et bénédiction.
Mgr Hudsyn demande aux prêtres et diacres d’assurer des permanences à l’église pour faciliter cette démarche des fidèles, du mercredi des cendres jusqu’au premier dimanche de carême.
Mgr Hudsyn célèbrera les Cendres avec la communauté bénédictine de Rixensart.
Bruxelles
Entrée en Carême avec Mgr Jean Kockerols. Imposition des cendres par l’évêque auxiliaire de 12H à 13H30 en la cathédrale Saints-Michel et Gudule où il sera en permanence.
Tommy Scholtes