Tenir bon


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Tenir bon
Par Christophe Herinckx
Journaliste de CathoBel
Publié le
2 min

Une année particulièrement difficile s’achève. Après la première vague de Covid-19 et le premier déconfinement en juin dernier, la perspective de fêter Noël en hiver était devenue comme un horizon nous aidant à tenir bon dans notre lutte individuelle et collective contre la pandémie. Comme une lumière qui nous attendait au bout du tunnel.
C’était sans compter la deuxième vague, qui a pris tout le monde par surprise, alors que nous croyions le pire derrière nous. Et nous voilà aux portes de Noël, qui ne sera pas l’occasion des retrouvailles joyeuses tant attendues, et que beaucoup ne pourront même pas célébrer en communauté, autour de l’Eucharistie. Les chrétiens, comme leurs concitoyens, pourraient être tentés par la lassitude et le découragement. "Jusqu’à quand, Seigneur? M’oublieras-tu toujours?" commence le psaume 13.
Dieu, pourtant, ne nous oublie pas. En témoigne justement la fête de la Nativité, dont nous avons, plus que jamais cette année, à accueillir le sens. La naissance de Jésus, le Messie attendu, est la réponse de Dieu aux souffrances de l’humanité. Non pas une "réponse à tout", une réponse grandiloquente, mais un murmure discret à notre cœur, qui nous dit : "Je suis là, avec toi".
Cette présence de Dieu-avec-nous est une lumière qui jaillit au cœur de la nuit. L’obscurité est toujours là, mais elle est désormais éclairée par la petite flamme de l’amour, qui se répand de proche en proche, comme un vaccin qui nous immunise contre la tentation de perdre espoir et de renoncer.
Noël n’est pas une fin, mais un commencement, celui de la Bonne Nouvelle qui est annoncée aux pauvres, aux aveugles, aux boiteux, aux prisonniers. Cet Evangile, dont témoigne au quotidien toutes celles et toux ceux qui se font proches des personnes en souffrance, est pour nous aussi qui nous sommes découverts pauvres et faibles, alors que nous nous croyions riches et forts. C’est dans cette pauvreté et cette faiblesse que Dieu s’est fait chair, pour qu’il puisse y déployer sa vie dans toute sa force.
Cette force de vie que nous recevons à Noël nous permettra de tenir bon, et de traverser la situation actuelle, jusqu’au bout du tunnel. Noël annonce déjà Pâques, le passage de la mort à la vie.

Christophe HERINCKX

Catégorie : En dialogue

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