Peu à peu, nous sortons de la pire crise de l’Histoire récente. Cette catastrophe sanitaire mondiale du Covid-19 a fait plus de 300.000 morts dans le monde et affecté pas moins de cinq millions de personnes, selon un bilan de sources officielles sans doute largement sous-estimé. L’Humanité a découvert brutalement, sa fragilité. C’est précisément ce constat qui doit nous faire réfléchir en se posant cette question: quel sera l’avenir?
Depuis des décennies, les scientifiques nous mettent en garde contre les effets du dérèglement climatique, les économistes sérieux attirent notre attention sur les inégalités et l’accroissement de la pauvreté et chaque jour nous prenons conscience que notre société hyper-connectée nous mène à l’isolement et nous conduit dans le mur, à la vitesse d’un train fou lancé à toute vitesse. Mais nous sommes pour la plupart restés indifférents.
La crise de Covid-19 a subitement mis fin à cette situation. Soudain, confinement oblige, nous avons redécouvert l’autre, mais aussi la fraternité, la solidarité… Un confinement obligatoire non voulu, qui nous a permis de nous poser et de nous interroger sur le sens de notre vie et de notre mode de vie. Du moins, c’est ce qu’on peut espérer.
Certains ont fait un parallélisme entre cette crise sanitaire et la Seconde Guerre mondiale. Mais comparaison n’est pas raison. Sauf qu’à la sortie du conflit mondial de 39-45, le monde s’est retrouvé « groggy », comme nous le sommes sans doute aussi aujourd’hui. Cinq années de guerre ont conduit à la mort de millions de personnes, sur presque toute la surface du globe. Des mois de pandémie ont semé l’angoisse, la tristesse et aucun pays n’a été épargné. Nous n’avons pas le droit de faire comme si rien n’avait eu lieu!
Après la guerre s’est levé un vent d’indignation mais aussi d’optimisme pour reconstruire un monde qui se voulait meilleur. Aujourd’hui doit se lever le vent de l’espoir et du changement, comme l’ont montré les manifestations pour le climat ou, plus récentes, contre le racisme, partout dans le monde. Nous devons évoluer vers un changement de paradigme. Ne regardons dans le rétroviseur que pour analyser les causes afin d’éviter de les reproduire.
Surtout tournons nous vers l’avenir. Fixons nos yeux au-delà de l’horizon pour envisager les pistes d’un monde plus serein auquel chaque être humain aspire.
Jean-Jacques DURRÉ