Choisir face à l’urgence


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Choisir face  à l’urgence
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Nous devons admettre que l’année qui vient de démarrer ne commence pas sous des auspices favorables. Le regain de tension au Moyen-Orient, avec en arrière-fond des bruits de bottes, les invectives et menaces réciproques entre l’Oncle Sam, l’Iran et l’Irak, ne portent guère à l’optimisme. Certains dirigeants et responsables politiques n’hésitent d’ailleurs pas à évoquer la possibilité d’un conflit mondial majeur.
Chez nous, l’absence d’un gouvernement de plein exercice fait craindre à juste titre un dérapage budgétaire qui, inévitablement, aurait à terme des retombées sur le pouvoir d’achat. Cela contribuerait à affaiblir encore davantage ceux qui sont déjà dans une grande précarité.
Quant aux événements climatiques comme la sécheresse extrême en Inde et au Chili, les incendies catastrophiques en Australie et les pluies diluviennes à l’île Maurice et en Israël, ils démontrent que la machine climatique poursuit son emballement de 2019.
Ces événements prouvent que les défis qui se posent aujourd’hui, sont majeurs. Et qu’il est donc temps de se retrousser les manches. Nous avons assez perdu de temps, dans bien des domaines. Mais il est inutile de chercher des coupables ou les causes des négligences. Aujourd’hui, il y a urgence! Et nous sommes tous concernés.
Sur le plan politique, il faut d’abord bien connaître les programmes de partis, dans le détail. Nous pouvons alors faire un choix en conscience. Il ne faut pas hésiter à interpeller nos élu(e)s, qui ont pour mission de travailler au bien commun. C’est plus efficace que de porter sa voix sur des partis et candidats populistes, aux slogans simplistes, qui promettent de décrocher la lune et de régler d’un claquement de doigts les problèmes climatiques ou d’immigration.
Nos responsables politiques doivent travailler à la préservation de la solidarité sociale qui fait que personne ne peut plus rester au bord du chemin. Notre rôle est de leur rappeler lorsqu’ils s’en éloignent.
Lorsqu’on tient un bâton de dynamite dans une main et une allumette dans l’autre, le danger est réel. Arrêtons donc de penser que nous ne pouvons rien y faire et que c’est le destin. Le monde est à la croisée des chemins, c’est une évidence! Face à l’urgence, un choix se pose donc à chaque être humain: rester au balcon ou plonger dans l’arène, là où l’on se trouve, pour tenter de changer les choses, même si notre pierre apportée à l’édifice est minuscule.

Jean-Jacques DURRÉ

Catégorie : En dialogue

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