Ecologie durable, protection de notre maison commune, sauvegarde de la création… voilà autant de mots qui décrivent la même situation, à savoir une prise de conscience que notre planète est en danger. Les faits sont là et tous les scientifiques s’accordent à dire que l’Homme court à sa propre perte s’il ne modifie pas ses habitudes de comportement. Déjà, lors d’une interview accordée à Dimanche en 2014, Hubert Reeves nous affirmait que tous les clignotants étaient au rouge. En 2015, le pape François a publié son exhortation apostolique Laudato si’. Quatre ans plus tard, comment l’Eglise et les chrétiens ont-ils concrétisé cet appel à la sauvegarde de ce que le pontife appelle à juste titre « notre maison commune ». La terre est le seul lieu dans l’univers qui soit viable pour les êtres vivants que nous sommes. Mais pour combien de temps? Les marches pour le climat, la sécheresse qui augmente, les catastrophes climatiques à répétition… nous rappellent notre vulnérabilité.
Au-delà des textes, des réflexions et autres conférences ou débats, il y a encore un pas à franchir: celui de l’action! Pratiquer l’écologie intégrale comme le propose et le demande le souverain pontife, est-ce plus facile à dire qu’à faire? Nous avons donc voulu consacrer un dossier sur le sujet. Quelles sont les initiatives prises dans les diocèses, les paroisses, les communautés? Sur le terrain, il apparaît que la volonté est là et que nombreux sont les chrétiens qui veulent mettre en place des actions, mais ils ne savent parfois pas où ni à qui s’adresser.
L’invitation du pape, de nos évêques mais aussi de bien d’autres chrétiens engagés à agir fait face aussi à des freins parfois inconscients ou réels comme un manque de communication et une absence de coordination. Il faut les débloquer de toute urgence, car ils peuvent empêcher la concrétisation et l’efficacité des projets de transition écologique. Dans tout chantier, il faut un coordinateur. Rebâtir notre maison commune nécessite de relier les différents corps de métier et de veiller à ce qu’ils ne se marchent pas sur les pieds. Sinon la démotivation guette. Dimanche veut être le relais de ce qui se vit, se réfléchit et s’élabore dans notre Eglise. Nous pensons qu’il y a un énorme potentiel de gens de bonne volonté – dans toutes les instances de l’Eglise – et prêts à retrousser leurs manches pour répondre aux défis écologiques. N’attendons plus pour coordonner ces bonnes volontés!
Jean-Jacques DURRÉ
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