Alors que les incendies dévastent la forêt amazonienne et font suffoquer le "poumon de la planète", quinze évêques de l’Église anglicane brésilienne exhortent le gouvernement brésilien à prendre des mesures efficaces. Ils dénoncent les choix irresponsables du président Jair Bolsonaro.
Le bulletin pastoral de l’Église épiscopale anglicane du Brésil affirme que l’une des pires vagues d’incendies de l’histoire du pays est en train de détruire la forêt amazonienne. "Depuis des semaines, la forêt est en proie aux flammes, brûlée par le profit et la haine… Ces incendies ne sont pas le résultat de sécheresses ou de risques naturels. Ce sont des actions orchestrées par des personnes qui représentent l’agro-industrie, les occupants illégaux de terres, encouragés par les discours irresponsables et les déclarations du président de la République", assure la publication.
Les évêques rappellent les propos du président Bolsonaro selon lesquels il ne régularisera aucune réserve naturelle ou indigène. Les responsables anglicans critiquent la position générale du président sur l’environnement qui, d’après eux, retarde le progrès dans le pays.
"Prier pour l’Amazonie"
"En, tant que chrétiens anglicans, nous ne pouvons rester silencieux, affirment les évêques. Nous devons nous efforcer de lutter pour sauvegarder la Création, transformer les structures injustes de la société et nous opposer à toutes les formes de violence, en respectant la dignité de tout être humain et en recherchant la paix et la réconciliation".
L’Église invite les fidèles à prier pour l’Amazonie, "afin de témoigner de la foi et dénoncer toutes las actions irrespectueuses à l’égard de l’environnement et de la société. Nous devons affirmer la vie et promouvoir la dignité humaine, la justice, la paix, la conservation sociale et environnementale comme signaux et fruits du commandement du Christ d’aimer Dieu et son prochain".
Les feux continuent
Le ravage de la forêt amazonienne par les incendies est d'une ampleur inédite. Les feux ont encore progressé. Au Brésil, qui comprend 65% des 5,5 millions de kilomètres carrés de l’Amazonie, entre le premier janvier et le 15 août, les feux de forêt ont augmenté de 84 % par rapport à la même période en 2018, selon l’Institut national de recherche spatiale (INPE) qui surveille la progression des sinistres.
NG avec Cath.ch