L’Evangile en action


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L’Evangile en action
Par Jean-Jacques Durré
Publié le - Modifié le
2 min

Dans deux lettres pastorales séparées, les évêques de Belgique, d’une part, et ceux de l’Euregio (l’archidiocèse de Luxembourg et les diocèses d’Aachen, Liège, Metz, Nancy, Namur, Trier, Troyes, Verdun), d’autre part, ont adressé un message aux chrétiens, dans le cadre des prochaines élections du 26 mai. L’événement témoigne de la gravité des enjeux, tant sur le plan national qu’européen. Face à la menace de la montée grandissante des populismes, mais aussi des défis qui se posent à notre société, l’Eglise a décidé de faire entendre sa voix. C’est une bonne chose qui ne peut que nous réjouir, tant il est vrai que parfois, même au sein des croyants, le discours clivant distillé insidieusement par différents acteurs politiques, s’installe.
Dans le débat démocratique, l’Eglise, comme d’autres convictions, a le droit de faire part de ses préoccupations et d’attirer l’attention des chrétiens sur les valeurs qui nous sont chères. Il n’y a là aucune "consigne de vote" à y voir, mais la mise en lumière du message évangélique se rapportant à des problématiques actuelles qui agitent notre société. Une belle démonstration, si besoin en est, du fait que ce message reste d’une incroyable modernité.
Les deux lettres pastorales mettent le doigt sur des thèmes aussi divers que la protection de la vie, l’économie, la protection de l’environnement, les questions migratoires et la construction européenne. Ce que rappellent les évêques est bien de privilégier l’humain avant les intérêts particuliers, individualistes, matérialistes; de le mettre au centre, que ce soit en matière bioéthique, économique, de vivre ensemble, de dialogue, d’accueil des migrants, d’environnement.
Notre avenir réside dans une ouverture aux autres et non dans un repli sur soi. L’isolement et l’individualisme, à quelque niveau que ce soit, ne sont pas la solution. Qu’on le veuille ou non, le monde est aujourd’hui un grand village. Il importe donc de mettre en place des règles, qui respectent les libertés de chacun, mais qui promeuvent la défense des plus fragilisés. Rêvons qu’un jour, plus personne ne reste au bord du chemin. Chimère? C’est justement cette utopie qui a fait avancer le monde. En nous rappelant les points essentiels que nous sommes invités à ne pas perdre de vue en tant que chrétiens, les évêques n’ont fait que nous rappeler cette belle parole du Christ: "ce que vous faites au plus petit d’entre les miens, c’est à moi que vous le faites". C’est vraiment l’Evangile en action. Qu’ils en soient remerciés!

Jean-Jacques DURRÉ
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