Du 16 au 18 novembre 2017, une conférence internationale intitulée "Affronter les disparités mondiales en matière de santé" se tiendra au Vatican. Parce que la santé est aussi une mission ecclésiale. Plus de 500 experts de 66 pays y sont attendus.
Les chiffres de l'OMS sont alarmants : plus de 800 millions de personnes dans le monde vivent dans des conditions d’habitat précaires, soit un tiers de la population urbaine mondiale. Quant à l’espérance de vie, elle peut varier de 36 ans entre les pays. Un enfant né au Malawi peut espérer vivre 47 ans alors qu’une enfant qui naît au Japon peut espérer vivre 83 ans.
C'est pour réflechir à lutter contre les inégalités den matière de soins de santé, que le dicastère pour le Service de développement humain intégral, en collaboration avec la Confédération internationale des institutions de santé catholiques (CIISAC), a décidé d'organiser une conférence intitulée "Affronter les disparités mondiales en matière de santé" au Vatican. L’objectif de l’événement est "d’attirer l'attention de ceux qui ont la responsabilité des soins de santé dans le monde, de l'Eglise universelle à la communauté internationale, des gouvernements, des ONG et des bénévoles", a expliqué Mgr Charles Namugera, du dicastère pour le Service du développement humain intégral. "Il y a des situations d'urgence, a expliqué Mgr Namugera, celles-ci concernent toujours les plus vulnérables, à savoir les personnes vivant dans la pauvreté, les réfugiés et les migrants. Toutes ces catégories auxquelles l'accès aux soins doit être garanti".
Plus de 500 experts de 66 pays sont attendus, après l’ouverture officielle des travaux par le secrétaire d'Etat du Saint-Siège, le cardinal Pietro Parolin. Les cardinaux, Jean Zerbo, archevêque de Bamako (Mali), Francesco Montenegro, archevêque d’Agrigente (Italie), et William Jacobus Eijk, archevêque d’Utrecht (Pays-Bas), seront également présents. Une messe sera célébrée par le cardinal Peter Turkson, préfet du dicastère organisateur, en la basilique Saint-Pierre, le 16 novembre.
La santé, une mission ecclésiale
Dans de nombreuses régions du monde, l'Église possède plus de 100 000 équipements socio-médicaux mais la plupart sont situés dans des zones rurales difficiles d’accès, où les gens ont de très faibles revenus et ne peuvent souvent pas s’offrir les services dont ils ont besoin. L’action des hôpitaux religieux, des organisations catholiques telles que Caritas Internationalis, la Confédération internationale des hôpitaux catholiques ou de certaines ONG d'inspiration catholique seront donc passées en revue.
Le cardinal Mario Zenari, nonce apostolique en Syrie, reviendra, entre autres, sur l’œuvre de l’Eglise pour assurer les premiers soins aux Syriens, meurtris par la guerre. L’action de Caritas sera, elle, détaillée par le cardinal Luis Antonio Tagle, et Mgr Robert Vitillo, secrétaire de l'International Catholic Migration, exposera le travail de son organisation pour la santé des réfugiés, en Syrie, au Pakistan et dans d'autres parties du monde.
"Echanger des points de vue sur des politiques qui fonctionnent ou non, sur ce qu’elles pourraient apporter aux populations est un enjeu d’importance. Nous visons un service de soins de santé de haute qualité, fiable et peu coûteux, qui donne d'excellents résultats", a déclaré Anthony R. Tersigni, président de la CIISAC.
J.J.D. (avec Radio Vatican)